Anne Hidalgo confirme dans les intentions de vote sa large avance sur les deux autres candidates. 2:30
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Romain David , modifié à
Anne Hidalgo, la maire sortante de Paris, est largement en tête des intentions de vote moins d'une semaine avant le second tour des municipales, selon l'étude BVA-La Tribune-Europe 1* que nous publions lundi. Néanmoins, le taux de participation pourrait légèrement fléchir par rapport au premier tour, où il avait déjà été inhabituellement bas, souligne Edouard Lecerf, ​le directeur général adjoint de l’institut de sondage.

À six jours du premier tour, Anne Hidalgo creuse l’écart avec ses concurrentes. C’est le principal enseignement à tirer de l'étude BVA-La Tribune-Europe 1* menée pour le second tour des municipales à Paris, et que nous publions lundi matin. "Elle obtiendrait sur l’ensemble de Paris 45% des intentions de vote ce qui lui permet de dominer assez largement les 34% des listes soutenues par Rachida Dati", détaille au micro d’Europe 1 ​Edouard Lecerf, ​le directeur général adjoint de l’institut BVA. Agnès Buzyn, candidate du parti présidentiel, n’est créditée que de 18% des intentions de vote, selon la même enquête.

"Anne Hidlago confirme, sur la lancée de son premier tour plutôt réussi, une victoire sur Paris", poursuit Edouard Lecerf. "Elle conserve l’ensemble de ses électeurs du premier tour, mais récupère également une partie des électeurs de Cédric Villani, les trois-quarts des électeurs de David Belliard. Sa situation est relativement confortable", décrypte-t-il.

Un scrutin déjà plié ?

"Les électeurs ne se montrent pas extrêmement mobilisés pour aller voter", nuance toutefois notre sondeur, qui évoque un taux de participation possiblement en baisse de deux points par rapport au premier tour (soit environ 40%). Pour rappel, le scrutin du 15 mars, au début de l’épidémie de Covid-19, avait été marqué par un taux record d’abstention : 55,25% en moyenne à l'échelon national.

Il s’agit là d’une spécificité parisienne, puisque les enquêtes d’opinion réalisées dans d’autres grandes villes, notamment Marseille et Bordeaux, laissent entrevoir un sursaut de participation le 28 juin. "C’est comme si les jeux, dans la tête des Parisiens, étaient déjà faits", conclut Edouard Lecerf.

*Échantillon de 1.200 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de 1.458 habitants de Paris âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et arrondissement de résidence.