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Yasmina Kattou, édité par Romain David , modifié à
Crédité de seulement 9% d'intentions de vote pour les municipales à Paris, Cédric Villani espèrent encore pouvoir rattraper son retard à trois semaines du premier tour. Toutefois, le candidat, qui a choisi jusqu'à présent de faire cavalier seul, ne se montre plus aussi catégorique lorsqu'on l'interroge sur une éventuelle alliance pour le second tour.
REPORTAGE

Une semaine après le coup de tonnerre de l'affaire Griveaux, remplacé par Agnès Buzyn pour les municipales à Paris, celle-ci arrive en troisième position des intentions de vote (19%), selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche. Anne Hidalgo est en tête avec 24%, suivie par Rachida Dati à 22%. Cédric Villani quant à lui, le candidat dissident de La République en marche, finalement exclu du parti présidentiel fin janvier, fait figure d’outsider, avec seulement 9% d’intentions de vote.

Pour tenter de rattraper son retard, le candidat multiplie les opérations de tractage auprès des Parisiens. Il était samedi sur un marché du 14ème arrondissement, où Europe 1 l'a suivi.

"Vous allez devoir choisir un camp !"

Une armée d’une trentaine de militants ont envahi les allées de ce marché, tous prêt à dégainer des tracts aux passants. Le candidat a marqué un premier arrêt devant un stand de chaussures, interpellé par un riverain sur sa stratégie. "Il y aura un deuxième tour, vous allez devoir choisir un camp !", lui lance-t-il, presque comme un défi. "La liberté et la ténacité sont au cœur de mon engagement", balaye Cédric Villani.

Un candidat concentré sur le premier tour

Il y a encore deux jours, le mathématicien disait "non" à une alliance avec Agnès Buzyn. Mais désormais, quand on lui demande s’il compte arriver au second tour en cavalier seul, sa réponse se fait plus laconique : "Qui parle d’être seul ? C’est le premier tour qui compte. Ce sont les trois semaines de campagne avant ce premier tour qui comptent. Dans cette élection, ce ne sont pas les partis qui feront le jeu, ce sont les Parisiens", martèle-t-il.

Et en attendant une éventuelle alliance, le mathématicien compte bien continuer les opérations de tractage sur les marchés pour tenter de remonter dans les intentions de vote.