Des renforts sont venus épauler la police aux frontières à Menton dans les Alpes-Maritimes. 1:29
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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard / Crédits photo : ARIE BOTBOL / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Ce mercredi, 150 policiers et gendarmes sont arrivés en renfort à la frontière franco-italienne à Menton dans les Alpes-Maritimes. Une opération, destinée à lutter contre l'afflux de migrants en provenance d'Italie, et à laquelle a assisté Jordan Bardella, le président du Rassemblement national.

C'était une promesse d'Élisabeth Borne. Afin de faire face à l'afflux de migrants, 150 policiers et gendarmes supplémentaires ont été dépêchés à Menton dans les Alpes-Maritimes, au niveau de la frontière franco-italienne. Le tout, sous les yeux de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, venu dénoncer le "laxisme" du gouvernement en matière migratoire. 

Ce mercredi, il est venu observer les deux postes-frontières et échanger avec la police. "Le contrôle est permanent, en revanche il n'est pas systématique. Il y a un discernement", lui indique une policière. "Oui, j'ai compris. Vous avez toujours des effectifs mais vous n'arrêtez pas forcément toutes les voitures", lui répond le député européen. 

"C'est non seulement insuffisant mais c'est totalement dérisoire"

Pour tenter de réguler l'immigration illégale, 100 à 200 migrants venus d'Italie sont interpellés quotidiennement à la frontière. La plupart via la route ou à pied mais aussi en train ou par la mer. Selon Jordan Bardella, les renforts arrivés ce mercredi ne suffiront pas à enrayer la vague migratoire. "C'est non seulement insuffisant mais c'est totalement dérisoire. Le problème aujourd'hui est européen", juge-t-il. "Il faut surtout changer radicalement d'orientation. Aujourd'hui, on demande à Frontex d'aller chercher les bateaux pour les ramener sur les côtes européennes, pour prendre en charge les migrants. Il faut faire l'inverse à partir du moment où un bateau est pris en charge, il est raccompagné dans son port de départ, surtout lorsque ce sont des pays sûrs", estime-t-il. 

Dans le viseur du président du RN, la Première ministre mais aussi, et surtout, Gérald Darmanin, qualifié de "ministre de l'immigration massive".