Eric Ciotti 1:15
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Ugo Pascolo , modifié à
Sur "Punchline" mardi, Éric Ciotti a estimé que l'Éducation nationale devait en finir avec sa tendance à mettre "la poussière sous le tapis" dans le cas d'affaires comme celle de Valence. Depuis lundi, le père d'un élève est en garde à vue après avoir proféré des menaces de mort dans le collège de son fils, où ce dernier avait crié "Allah Akbar" lors de l'hommage à Samuel Paty.
INTERVIEW

Il veut "rompre avec une forme de lâcheté" qui sévirait, selon lui, au sein de l'Éducation nationale. Invité de "Punchline" mardi, le candidat à l'investiture LR, Éric Ciotti, a délivré sa solution pour mettre un terme aux violences comme celles qui se sont déroulées dans un collège de Valence. Pour rappel, un homme est en garde à vue depuis lundi pour avoir menacé de mort le personnel du collège de son fils, où ce dernier avait écopé d'un avertissement après avoir crié "Allah Akbar" lors de l'hommage à Samuel Paty.

Selon Éric Ciotti, "la République doit s'imposer, elle ne doit pas subir. Pour ce faire, l'actuel questeur de l'Assemblée nationale estime qu'il faut mettre un terme à cette tendance "à pas-de-vague" au sein de l'Éducation nationale. "On met la poussière sous le tapis, on occulte les problèmes. Mais il ne faut pas le faire, il faut agir, il faut saisir la Justice, soutenir les professeurs", lance-t-il pêle-mêle. Comment ? "En faisant de l'enseignement de la laïcité un principe intangible de l'enseignement." 

Et le candidat d'enfoncer le clou : "Il n'y a aucune période de notre histoire, aucun cours de sciences naturelles qui ne doit être effacé, qui ne doit être abandonné".

98 incidents recensés au niveau national 

Alors que 98 incidents ont été recensés dans les établissements scolaires lors de l'hommage à Samuel Paty, le ministre de l'Éducation national, Jean-Michel Blanquer est revenu sur celui de Valence. En marge du lancement à Paris de son plan de formation à la laïcité pour les enseignants, il a assuré qu'il ne considérait aucun incident de ce type comme "anodin" et que tous faisaient l'objet d'un suivi. "Nous avons maintenant, avec le ministère de l'Intérieur, des cellules de suivi des phénomènes de radicalisation. Ça permet de voir ce qui se passe avec une famille comme celle-ci" et de décider "des mesures sociales et pénales éventuellement à prendre, de façon à ne pas laisser sans suite des phénomènes comme cela".