Stanislas Guerini, le délégué général de la République en marche était l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1 dimanche 6 décembre. 2:48
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Romain David , modifié à
Invité dimanche du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1, Stanislas Guerini, le délégué général de la République en marche, s'est offusqué des critiques formulées par Jean-Luc Mélenchon à l'égard du président de la République, le leader de La France insoumise ayant dénoncé la "dureté" de sa politique, notamment sur les questions de sécurité.
INTERVIEW

Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a lancé samedi depuis son fief marseillais une violente attaque contre le président de la République. Entre les restrictions liées au Covid-19 et la loi sécurité globale, il a dénoncé la "dureté" des décisions prises par Emmanuel Macron ces dernières semaines, allant même jusqu’à estimer que Marine Le Pen avait tenu un discours "plus modéré" lors d’une prise de parole récente dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. "Systématiquement, Jean-Luc Mélenchon prend le parti de ceux qui viennent détruire la République, casser, abîmer, voire tuer", s’est insurgé dimanche, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Stanislas Guerini, le délégué général de la République en marche.

"Il ne faut pas se tromper de camp"

"Il y a eu une manifestation à Paris qui en réalité a été un moment de casse, lors duquel des individus se sont livrés à une charge extrêmement violente, avec parfois l’intention de tuer les forces de l’ordre, et à chaque fois monsieur Mélenchon nous dit que le préfet Lallement (le préfet de police de Paris, ndlr) organise une provocation en vue de créer des images", dénonce Stanislas Guerini. "Il ne faut pas se tromper de camp. Quand des individus comme ça viennent casser du flic, il faut les dénoncer. Cela devrait être un combat collectif."

Plus de 52.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France pour les droits sociaux et les libertés, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur. Des échauffourées ont éclaté à Paris entre plusieurs centaines de casseurs et les forces de l'ordre. En tout, 64 personnes ont été interpellées dans la capitale. Deux CRS ont également été blessés à Nantes. "Aujourd’hui nos policiers sont attaqués, épuisés", rapporte Stanislas Guerini. "Ce n’est pas être anti-manifestants que de défendre les forces de l’ordre", soutient encore le patron du parti présidentiel. "Je suis effaré de constater à quel point le logiciel de certains, dont monsieur Mélenchon, est totalement bugué, déréglé", conclut-il.