Jean-Luc Mélenchon appelle les électeurs insoumis à voter pour ses députés aux législatives. 1:23
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud
À peine élu, Emmanuel Macron fait face aux autres candidats qui sont eux déjà tournés vers les législatives. À commencer par le président de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui rêve d'une cohabitation avec le président de la République. Pourtant, les institutions ont été faites pour empêcher que se produise une telle situation.

Une cohabitation politique pour le prochain quinquennat d'Emmanuel Macron ? C'est ce que souhaite Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise, troisième du premier tour de l'élection présidentielle le 10 avril dernier, a appelé les Français à voter pour des députés insoumis aux élections législatives. Une cohabitation voudrait dire que le Premier ministre ne serait pas du même bord politique qu'Emmanuel Macron. Si cela est envisagé par Jean-Luc Mélenchon, les institutions empêchent pourtant qu'une telle situation se produise.

Éviter les cohabitations

Car lorsque les Français ont adopté en 2000 le quinquennat par référendum, c’était précisément pour aligner le mandat du président sur celui des députés. L’objectif étant d’éviter les cohabitations qui ont marqué les deux septennats de François Mitterrand, jugées comme un frein à l’action du chef de l’État.

Pourtant, dès la semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon a surpris en parlant des législatives comme d’un troisième tour. Le leader Insoumis a demandé à ses électeurs de l’élire Premier ministre, une manière d’enjamber le second tour de la présidentielle et surtout de sensibiliser son électorat à l’enjeu des élections du mois de juin prochain.

Jean-Luc Mélenchon parie notamment sur l’absence d’état de grâce pour Emmanuel Macron et sur le délai particulièrement long entre les deux scrutins cette année, deux mois, ce qui pourrait jouer en défaveur du chef de l’État.

Des alliances entre partis ?

Le leader Insoumis espère donc capitaliser sur ses 7,7 millions de voix au premier tour, même si une défaite avec un bon score à la présidentielle se traduit rarement par un nombre élevé de députés. Mais Jean-Luc Mélenchon veut croire en ses chances, pour le moment infimes, et travaille à l’union de la gauche. Des accords de partis pourraient ainsi intervenir, à échelle locale, avant la fin de la semaine.