Jean-Luc Mélenchon 1:31
  • Copié
avec AFP , modifié à
Jean-Luc Mélenchon a fustigé Emmanuel Macron, un "libéral" qui a "fait entrer le privé dans l'Etat" avec les cabinets de conseil comme McKinsey, dimanche lors de son meeting sur la place du Capitole à Toulouse. Le candidat insoumis à la présidentielle, troisième dans les sondages et à la poursuite de Marine Le Pen pour se qualifier pour le second tour, s'est plutôt focalisé cette fois-ci sur Emmanuel Macron.

Jean-Luc Mélenchon a fustigé Emmanuel Macron, un "libéral" qui a "fait entrer le privé dans l'Etat" avec les cabinets de conseil comme McKinsey, dimanche lors de son meeting sur la place du Capitole à Toulouse. Le candidat insoumis à la présidentielle, troisième dans les sondages et à la poursuite de Marine Le Pen pour se qualifier pour le second tour, s'est plutôt focalisé cette fois-ci sur Emmanuel Macron, qui a tenu son grand et seul meeting de campagne à l'Arena de La Défense samedi.

"Cet homme a supprimé 17.000 lits d'hôpitaux"

"La dernière fois que je suis allé à l'Arena, c'était pour y voir les Pink Floyd, c'était plus rempli et moins planant", a-t-il plaisanté en préambule, devant les 25.000 personnes présentes selon LFI. "Il a dit que le pouvoir d'achat a augmenté d'une façon historique: c'est faux bien sûr, le premier trimestre 2022 est le record de baisse du pouvoir d'achat depuis 10 ans, et sans doute n'a-t-il pas été à la pompe depuis longtemps", a lancé Jean-Luc Mélenchon.

"Je suis fier, dit Macron, d'avoir décidé des investissements historiques pour l'hôpital... Cet homme a supprimé 17.000 lits d'hôpitaux pendant son quinquennat", l'a brocardé le député LFI.

Il a aussi attaqué sa proposition récente d'abaissement de l'âge pour l'apprentissage: "Comment a-t-il pu imaginer envoyer un gosse de 12 ans à l'apprentissage? Quoi qu'il arrive cela n'aura pas lieu, car les conventions internationales signées par la France interdisent qu'on envoie au travail un enfant avant la fin de la scolarité obligatoire, et en France c'est 16 ans".

Mais il a aussi évoqué le cas de McKinsey, alors que selon le Sénat les contrats conclus par l'État avec les cabinets de consultants avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

Principe de non-substitution

Le président sortant "a fait entrer le privé dans l'Etat, qui peut croire qu'une société privée va donner des conseils pour l'intérêt général?", a interrogé le tribun insoumis. "McKinsey a empoché le salaire de 1.200 fonctionnaires, où est la raison, où est le bon sens?", a-t-il affirmé.

"C'est suspect d'entendre dire qu'on a donné (à McKinsey) quatre millions pour réformer les APL, l'équivalent de 17.000 APL", a ajouté M. Mélenchon. "Alors qu'il y a 5.000 fonctionnaires qui demanderaient pas mieux que de faire fonctionner leur cerveau, et c'est un cerveau libre, au service de l'intérêt général".

L'ancien ministre a proposé le "principe de non-substitution: il sera impossible de confier au privé ce que l'Etat et ses fonctionnaires sont capables de faire eux-mêmes".