Jean-Michel Blanquer était l'invité de la matinale d'Europe 1, mercredi. 0:57
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Invité d'Europe 1, mercredi, le ministre de l'Education nationale a reconnu que des "progrès" devaient être faits pour améliorer la connaissance de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en France. 
INTERVIEW

Près de trois quarts de siècle après la victoire des Alliés face à l'Allemagne nazie, commémorée mercredi, le constat est inquiétant : un Français sur dix n'a jamais entendu parler de la Shoah. Ce chiffre atteint même 20% de la population chez les jeunes, selon un sondage réalisé par l'Ifop en 2018. Invité de la matinale d'Europe 1, mercredi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a reconnu que des "progrès" devaient être faits pour enseigner cette partie de l'Histoire. 

"Que ce chiffre tombe à zéro"

"On doit faire des progrès pour que ce chiffre tombe à zéro", a d'abord reconnu Jean-Michel Blanquer. "Nous avons tout un travail sur l'enseignement de la Shoah", a-t-il poursuivi, tout en se montrant rassurant : "Je vais assez souvent sur le terrain dans les classes, et je peux vous dire que les 80% restants l'apprennent bien." Et d'appuyer : "c'est un sujet que j'ai pris à bras-le-corps". 

"Ce qui est important c'est de leur montrer (aux élèves, ndlr) des témoignages, qu'ils voient des choses concrètes sur le sujet, comme par exemple les visites à Auschwitz, ou au camp des Milles, ou des rencontres avec les déportés qui sont encore en vie et qui visitent les classes."

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"On n'est pas sur la défensive, on est à l'offensive"

Ce sujet est-il plus difficile à enseigner dans certains établissements que dans d'autres ? "Ça n'est pas un sujet tabou du tout", a balayé Jean-Michel Blanquer. "Nous avons créé dans chaque rectorat de France des équipes laïcité et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui interviennent dans l'établissement à chaque fois qu'un professeur signale un problème. (...) On n'est pas sur la défensive, on est à l'offensive." 

"Il y a des problèmes, il ne faut pas les nier, il ne faut pas non plus les exagérer", a conclu le ministre de l'Éducation, racontant ses rencontres avec les élèves de "différentes banlieues de nos grandes villes" :"La plupart d'entre eux ont parfaitement intégré ces enseignements et ne sombrent pas du tout dans l'antisémitisme".