Marlène Schiappa 1:29
  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Après Olivier Dussopt dans "Têtu", et Emmanuel Macron dans "Pif Gadget", Marlène Schiappa a également donné une interview dans un magazine inattendu, "Playboy". Un numéro à paraître le 6 avril prochain, et dont le timing interroge opposition et députés de la majorité avant la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Ce n'est pas un poisson d'avril lancé par le gouvernement. La secrétaire d'État Marlène Schiappa va bien poser en Une du magazine Playboy dans le numéro du 6 avril. L'ex-secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes y donne une interview fleuve, mais ce qui interpelle surtout, c'est le timing de cette entrevue, quelques jours seulement après la fin du processus parlementaire de la réforme des retraites et alors que la contestation est toujours vive dans la rue.

Après le coming-out d'Olivier Dussopt dans le magazine Têtu, où le ministre du Travail fait part de son homosexualité, et l'interview du président Emmanuel Macron dans Pif Gadget, Marlène Schiappa se dévoile donc dans Playboy, au fil de 12 pages d'entrevue et quatre pages pleines de photos, pour parler féminisme, IVG ou encore des droits des LGBT.

"Ce n'est pas leur rôle", tacle Marine Le Pen

Ce plan de communication est décrié par les oppositions, au premier rang desquelles Marine Le Pen. "Ce n'est pas leur rôle. À partir du moment où le président de la République donne une grande interview, en pleine crise politique et sociale, dans 'Pif Gadget', je pense que les ministres se sentent un peu libres de faire à peu près n'importe quoi", tacle l'ex-finaliste de la présidentielle pour le Rassemblement national.

Toutefois, le choix du magazine Playboy divise également au sein de l'exécutif. "Inapproprié et maladroit", tonnent certains députés de la majorité. C'est au contraire "justifié au regard des engagements féministes connus de Marlène Schiappa", estiment d'autres députés Renaissance.

La secrétaire d'État n'avait en tout cas pas prévenu Matignon, qui a découvert cela vendredi dans la presse. Le magazine paraîtra donc jeudi, en même temps que la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites.