Marine Le Pen sur le plateau d'Europe 1 (1280x640) Europe 1
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Sept personnalités et trois personnes morales sont jugées depuis mercredi pour un système d'escroquerie présumée lors des campagnes électorales du FN. Marine Le Pen a assuré sur Europe 1 qu'il n'y avait "rien de répréhensible".
INTERVIEW

Le FN et son entourage ont-ils financé leurs campagnes électorales entre 2012 et 2015 grâce à des escroqueries au préjudice de l'État ? Sept protagonistes de l'affaire, dont deux cadres du parti, comparaissent depuis mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. "Je suis convaincu que nos avocats réussiront à démontrer qu’il n’y a absolument rien de répréhensible", a assuré Marine Le Pen, invitée mercredi soir du Grand journal du soir sur Europe 1. 

Le Front national, devenu Rassemblement national l'an dernier, est jugé jusqu'au 29 novembre pour "complicité" des escroqueries dont sont accusés les dirigeants du mouvement Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et la société de communication Riwal d'un de ses proches conseillers, Frédéric Chatillon, lors des élections législatives de 2012. 

"Les juges sont partis avec l'idée qu'on était coupable de quelque chose" 

L'affaire se concentre en particulier sur les "kits" de campagne standardisés - tracts, affiches, site internet - imposés par le FN à 525 candidats aux législatives et fournis par Riwal au prix de 16.650 euros. Pour les juges d'instruction, saisis en 2014, ce système cachait des prestations "très largement surévaluées", destinées à tromper l'État, qui rembourse les dépenses de campagne des candidats dépassant 5% des voix.

"L’État dit qu’on a surfacturé des prestations (les kits de campagne), donc l’État a dû calculer cette surfacturation. Mais pourtant, ils sont incapables de mesurer cette surfacturation", a estimé Marine Le Pen. "Les juges d’instruction avaient une méconnaissance totale de ce que c’est une campagne électorale et des règles de financement de campagne électorales. Ils sont partis avec l’idée qu’on était coupable de quelque chose", a insisté la présidente du RN.