"La campagne d'emprunt commence maintenant", annonce la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, invitée d'Europe 1 mercredi. Confronté à des difficultés financières, le parti d'extrême-droite lance un appel à ses sympathisants. Il va effectuer un emprunt national au taux d'intérêt de 5% pour renflouer ses caisses, "pour pouvoir financer notre vie politique, nos élections, et offrir une alternative aux Français", a précisé Marine Le Pen.
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La présidente du Rassemblement national s'est longuement exprimée sur l'étranglement économique dont son parti serait victime mais surtout sur l'inégalité entre les candidats pour accéder aux crédits. "Nous n’avons aucun accès aux banques [...] Depuis décembre 2017, on ne peut plus faire appel à des emprunts aux banques hors Union européenne. Toutes les banques européennes refusent [de nous prêter de l'argent]." Après un avis défavorable du Conseil d'Etat concernant le projet de création d'une banque de la démocratie, censée accorder des crédits au partis politiques à des taux avantageux, les capacités de financements des partis se réduisent.
Le parti "dans une situation difficile"
Précisant que l'Etat ne remboursait pas les intérêts des emprunts contractés auprès des électeurs, elle a avoué qu'un "poids financiers supplémentaire scandaleux" s'était accumulé au cours des dernières campagnes. "[Cette] inégalité fait que nous sommes aujourd’hui dans une situation difficile."
Tout risque de faillite est pourtant écarté par Marine Le Pen. "Le Rassemblement national ne risque pas la faillite, nous allons encore une fois nous en sortir parce que nous sommes très combatifs mais nous allons le faire avec l’aide des Français". Selon elle, la présence du RN dans la paysage politique devrait être jugée indispensable par toutes les personnes attachées à la démocratie.