Manuel Valls : "Parfois, il m'est arrivé de confondre autorité et autoritarisme"

Manuel Valls, réélu député de l'Essonne en juin 2017, a annoncé qu'il allait démissionner pour préparer sa campagne espagnole.
Manuel Valls, réélu député de l'Essonne en juin 2017, a annoncé qu'il allait démissionner pour préparer sa campagne espagnole. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, l'ancien Premier ministre PS Manuel Valls a reconnu qu'il lui était arrivé de "confondre autorité et autoritarisme".

"Parfois, il m'est arrivé de confondre autorité et autoritarisme", a reconnu mardi l'ancien Premier ministre PS Manuel Valls, selon qui "le pouvoir enferme" et "vous rend plus dur". "Quand vous vivez pendant trois ans avec des attentats, avec la crainte de nouveaux attentats, avec des informations particulièrement alarmantes, quand vous êtes hyper protégés, eh bien! vous vivez tout ça, et donc, forcément, vous perdez un peu le contact, vos propres traits de caractère se durcissent", a fait valoir sur France Inter celui qui est désormais candidat à la mairie de Barcelone. Manuel Valls, réélu député de l'Essonne en juin 2017, a annoncé qu'il allait démissionner pour préparer sa campagne espagnole.

Son échec à la primaire dû à "un manque de préparation". Interrogé mardi sur les raisons de son échec à la primaire de la gauche pour la présidentielle de 2017, il a répondu "la manque de préparation" et "la capacité d'entraîner, de sortir d'un moule qui était celui du Parti socialiste". "Moi, je m'étais pas préparé à être candidat en 2017, c'était François Hollande qui devait tenter de se succéder à lui-même", a-t-il par ailleurs rappelé, en dénonçant "une primaire mal organisée". "Le Parti socialiste était au bout d'un cycle et moi, j'appartenais à cette histoire, et donc je n'étais pas en position de pouvoir l'emporter", a développé l'ancien ministre de l'Intérieur.

"Il ne faut pas avoir de regrets". "Il ne faut pas avoir de regrets, il ne faut pas avoir de nostalgie, il faut regarder l'avenir et je considère que ce qui a, au fond, a été le meilleur pour la France, c'est qu'Emmanuel Macron a réussi à battre le populisme, a réussi à battre Marine Le Pen", a-t-il encore considéré. 

A Barcelone "se joue le destin de l'Europe". Manuel Valls a aussi considéré mardi que se jouait à Barcelone "le destin de l'Europe", lors d'un entretien sur France Inter. "Pour moi, Barcelone, c'est le même chemin" que celui de sa carrière politique en France, a-t-il estimé. En qualifiant Barcelone de "ville cosmopolite, ouverte" et de "grande ville méditerranéenne et de l'Europe du Sud", il a souligné que s'y jouait "en partie le destin - pas seulement de la Catalogne, et de l'Espagne, pas seulement les problèmes d'une ville (...) - mais se joue le destin de l'Europe".