Manuel Valls à Berlin : une affaire "grave" pour les deux tiers des Français

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L.H. avec AFP
SONDAGE - 68% des Français estiment que l'image du Premier ministre s'est détériorée à cause de cette polémique.

Le feuilleton se termine sur un goût amer pour Manuel Valls. Deux Français sur trois considèrent que le voyage du Premier ministre à Berlin dans un avion de la République pour assister à la finale de la Ligue des champions est une chose "grave", et 68% estiment que son image s'est détériorée, selon un sondage Odoxa publié vendredi.

Près d'une semaine après les faits, et alors que Manuel Valls a admis "une erreur" mais "aucune faute" jeudi, 33% des personnes interrogées considèrent l'affaire "grave" et 34% "assez grave", selon cette enquête réalisée pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, iTélé et CQFD. 11% ne la considèrent "pas grave du tout" et 21% "pas très grave". 1% ne se prononce pas.

A gauche, elle est jugée grave pour près d'un sympathisant sur deux (48%), mais par seulement 30% des sympathisants du seul Parti socialiste. Les sympathisants de droite considèrent en revanche massivement, à 80%, que ce voyage de Manuel Valls est une chose grave.

La polémique n'est pas close. Pour une large majorité de Français (58%), sa décision de "rembourser personnellement la prise en charge du voyage pour ses deux enfants, soit 2.500 euros", ne clôt pas la polémique. Si c'est massivement le cas pour 71% des sympathisants de droite (contre 27%), ils sont encore 40% à gauche (contre 59%) à considérer que la polémique n'est pas close (dont 28% des sympathisants PS).

Pour plus des deux tiers des personnes interrogées (68%), l'image qu'elles ont de Manuel Valls s'est plutôt "détériorée, parce qu'il n'aurait jamais dû faire ce voyage", contre 31% d'un avis contraire. Plus d'un sympathisant de gauche sur deux, 52%, et 40% de ceux du PS, considèrent ainsi que l'image du Premier ministre s'est dégradée. C'est, sans surprise, également le cas de 83% des sympathisants de droite (contre 16%).

Sondage réalisé en ligne les 11 et 12 juin, auprès d'un échantillon de 1.011 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur 2,5%.