Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris et directeur de campagne d'Anne Hidalgo pour les élections municipales de 2020. 2:35
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Pauline Rouquette
Au lendemain de l'annonce, par l'ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de sa candidature à la Mairie de Paris pour le parti LREM, le directeur de campagne de l'actuelle maire (PS), Anne Hidalgo, a réagi lundi sur Europe 1, évoquant une candidature "précipitée", irrespectueuse à l'égard non seulement des Parisiens, mais de tous les Français.
INTERVIEW

Agnès Buzyn est-elle une rivale sérieuse pour la maire sortante ? Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris et directeur de campagne d'Anne Hidalgo, interrogé lundi sur la question, par Europe 1, répond en évoquant le "caractère précipité" de cette candidature. Pour lui, celle-ci est "une surprise, exceptionnelle". "Il y a deux jours, elle-même disait qu'il était impossible qu'elle soit candidate compte tenu de tous les sujets éminemment importants pour le pays, dont elle avait la charge", déclare-t-il, évoquant la gestion de l'épidémie mondiale de coronavirus qui touche également la France. "Je trouve que ce n'est pas respectueux des Parisiens, et du pays entier."

Entendu sur europe1 :
"Tout cela est précipité, amateur"

Pas respectueux des Parisiens ? Le directeur de campagne d'Anne Hidalgo, candidate pour le Parti socialiste (PS), estime en effet qu'une candidature annoncée à un mois des élections municipales pose la question de la maîtrise des dossiers de la ville. "On est bon dans le sprint que si l'on est préparé", lance-t-il. "On ne s'improvise pas maire en 30 jours, ça correspond à un engagement profond, ancien, que l'on a préparé, en réfléchissant sur les dossiers".

Des dossiers dont on ignore s'ils seront étudiés par Agnès Buzyn dans le même sens que Benjamin Griveaux. En effet, celle-ci n'a pas encore communiqué sur son programme pour la ville. "La question est de savoir si Agnès Buzyn va endosser le projet de Benjamin Griveaux", pointe Emmanuel Grégoire, évoquant des sujets tels que le déménagement de la gare de l'Est, voulu par le candidat démissionnaire, en lieu et place de laquelle il voulait créer un grand parc parisien. "C'est important parce que c'est ça que les Parisiens attendent", affirme l'adjoint à la mairie de Paris, au micro d'Europe 1. "On comprend qu'elle a été un peu forcée à être candidate, que tout cela est précipité, amateur", ajoute-t-il.

Tout comme Cédric Villani l'a fait suite à l'annonce de la candidature d'Agnès Buzyn, Emmanuel Grégoire souhaite "bon courage" à l'ex-ministre de la Santé. "Ce qui est important, c'est que l'on tourne la page de ces péripéties et que l'on se concentre de nouveau sur les projets."