Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi. 5:44
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C'est une absence qui n'est pas passée inaperçue et qui continue de faire parler : celle d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme organisée dimanche dernier. Pour Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi, "le rôle du Président est de travailler à la libération des otages".

"Un débat qui n'a pas lieu d'être". Emmanuel Macron a estimé mercredi que le "débat" autour de son absence à la marche contre l'antisémitisme "n'avait pas lieu d'être", son "rôle" étant notamment de "continuer à préserver dans cette période l'unité du pays". D'après Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi, "le rôle du président de la République, et il l'a rappelé, est de travailler à la libération des otages". 

"On ne peut pas toujours tout demander et tout faire et tout instruire avec le président de la République [...] quoi qu'il fasse, on lui aurait reproché tout et son contraire. Nous avons encore des otages détenus par le groupe terroriste du Hamas et le président de la République travaille tous les jours à leur libération", a assuré la secrétaire d'État au micro d'Europe 1-CNews.

"L'antisémitisme n'est que le prélude des autres haines"

La marche contre l'antisémitisme organisée dimanche dernier a rassemblé 105.000 personnes à Paris et plus de 182.000 personnes dans toute la France. Mais l'absence d'Emmanuel Macron à ce rassemblement continue de faire parler, près d'une semaine après. D'autant qu'une visite suscite un tollé dans une partie de la classe politique : celle de l'humoriste controversé Yassine Belattar, ancien membre du Conseil présidentiel des villes, qui aurait mis en garde deux conseillers du chef de l'État sur une éventuelle participation à la marche, appelant le président à ne pas commettre l'erreur irréparable, qui donnera aux quartiers des raisons de s'enflammer. 

Une consultation qui a créé la polémique puisque le chroniqueur a été condamné en septembre à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et menaces de crime envers des personnalités du spectacle. Mais pour Sabrina Agresti-Roubache, il est peu probable qu'Emmanuel Macron ait suivi l'avis de Yassine Belattar. "Si on pense très sincèrement, nous sommes la sixième puissance mondiale, que l'un des hommes les plus puissants du monde se fait conseiller par Yassine Belattar pour savoir s'il doit venir ou pas...", a-t-elle glissé. 

"Le Président n'a pas peur d'envoyer tel ou tel message. Il a peur pour le sort de nos otages, il a peur de la situation au Proche et au Moyen-Orient, l'antisémitisme n'est que le prélude des autres haines... Donc [il essaye] de préserver l'unité de la nation", a poursuivi la secrétaire d'État.