Christian Estrosi va soutenir Emmanuel Macron à la présidentielle. 1:38
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Antoine Terrel , modifié à
Invité samedi d'Europe 1, le maire de Nice Christian Estrosi a porté un regard sévère sur les débats opposants les candidats à l'investiture pour la présidentielle au sein de son ancien parti LR. Et dénonce la radicalité de leurs propositions, notamment en matière de sécurité et d'immigration. 
INTERVIEW

Depuis son départ de LR, Christian Estrosi ne fait pas de cadeaux à son ancien parti. Invité samedi d'Europe 1, le maire de Nice a d'ailleurs confié suivre seulement de loin la course à la présidentielle à droite, et les débats opposants les cinq candidats à l'investiture. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, l'ex-ministre regrette notamment la radicalité des propositions des candidats. 

Le congrès LR "est un sujet qui n'intéresse pas beaucoup les Français aujourd'hui", estime Christian Estrosi, se disant lui-même "indifférent". Mais le maire de Nice semble avoir tout de même suivi les débats, puisqu'il regrette leur radicalité. "C'est une espèce de concours Lépine à celui qui sera le plus radical en matière de sécurité, d'immigration", s'agace-t-il. 

Il dénonce "une surenchère"

Pour l'invité d'Europe 1, cette stratégie est par ailleurs inefficace. "Plus ils sont dans cette surenchère, plus Le Pen et Zemmour montent dans les sondages. Ils sont donc de formidables agents promoteurs pour Zemmour et Le Pen", poursuit-il. Et son ancien bras droit devenu rival Eric Ciotti est particulièrement dans son viseur. En assurant qu'il voterait Zemmour plutôt qu'Emmanuel Macron en cas de second tour entre les deux hommes, ce dernier adopte "une position qui ne pourra que lui nuire", martèle Christian Estrosi, pointant "une marque d'irresponsabilité totale quand on a la prétention d'être un homme d'État". 

Pour 2022, Christian Estrosi, qui n'a jamais caché sa bienveillance pour Emmanuel Macron, a lui prévu de soutenir l'actuel chef de l'État. "Chacun sait que si le président est candidat, je soutiendrai sa candidature", assure-t-il.