Loi Travail : la réunion à Matignon avec les partenaires sociaux débute

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La réunion à Matignon entre le gouvernement et les partenaires sociaux a commencé lundi en début d'après-midi, ont indiqué des sources syndicales présentes.

C'est une rencontre qui doit durer deux heures, d'après Matignon. Lundi après-midi, vers 15 heures, la réunion entre le gouvernement et les partenaires sociaux a commencé, ont indiqué des sources syndicales présentes. Le Premier ministre Manuel Valls doit y présenter une version "corrigée" du projet contesté de réforme du droit du travail, porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri.

Entre espoir et résignation. Côté patronat, les numéros un du Medef, de la CGPME et de l'UPA sont arrivés vers 14h30, de même que ceux de la CFDT, de la CGT, de FO, de l'Unsa, de la CFTC, de la CFE-CGC côté syndicats et de l'Unef et de la Fage, pour les étudiants. "Je suis venu pour écouter, pour entendre le verdict", a lancé Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, alors que Pierre Gattaz, le patron des patrons, n'a pas dit un mot. Luc Bérille (Unsa) et Philippe Louis (CFTC) ont quant à eux dit avoir "bon espoir" quant aux annonces du Premier ministre.

Des attentes difficilement conciliables. La nouvelle mouture est annoncée comme un "compromis ambitieux" par l'exécutif, toutefois pris en tenailles entre des attentes difficilement conciliables. D'un côté, des syndicats (CGT, FO notamment), des jeunes et des socialistes réclament le retrait pur et simple du projet qu'ils assimilent à un détricotage du code du travail. A l'opposé, le patronat refuse son "affadissement". Entre les deux, des syndicats dits réformistes, CFDT en tête, qui ont milité pour une réécriture des points litigieux. En particulier: le plafonnement des indemnités prud'homales, les critères de licenciement économique ou des décisions unilatérales des patrons de PME en matière d'aménagement du temps de travail. Même dans ce camp qui a joué la carte de la négociation (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa), le ton s'est durci à la veille des arbitrages, les "réformistes" brandissant la menace d'une mobilisation "dans la rue".