Loi Travail : pour l'Unef, "le désaccord de fond reste entier" après le rendez-vous avec Valls

Les représentants de l'Unef ont été reçus par Manuel Valls, Myriam El Khomri et Emmanuel Macron.
Les représentants de l'Unef ont été reçus par Manuel Valls, Myriam El Khomri et Emmanuel Macron. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Après les discussions avec Manuel Valls autour de la loi Travail, vendredi matin, le syndicat étudiant Unef a appelé à amplifier le mouvement de contestation.

Le président de l'Unef, principale organisation étudiante, a déclaré vendredi à l'issue de sa rencontre avec Manuel Valls autour du projet de loi Travail que "le désaccord de fond [restait] entier", appelant à "amplifier le mouvement de protestation" et confirmant une nouvelle journée d'action le 17 mars.

Échec de la discussion. "Le désaccord de fond reste entier. Ce que nous explique le Premier ministre, c'est qu'on peut discuter de tout, mais pas de la loi Travail", a ainsi expliqué William Martinet, 27 ans, reçu à Matignon en présence du chef du gouvernement, de la ministre du Travail Myriam El Khomri et du ministre de l'Economie Emmanuel Macron. "La question n'est pas pour nous de reporter les discussions à plus tard, la question pour nous n'est pas des aménagements à la marge de ce projet de loi, la problématique reste plus que jamais le retrait de ce projet de loi", a martelé le leader de l'Unef, âgé de 27 ans.

Mobilisation le 31 mars. Sur "les questions centrales", "la modulation du temps de travail, la modulation de la rémunération des heures supplémentaires, la question des indemnités prud'homales (...) il n'y a pas de véritable discussion, on nous a renvoyés à des discussions sur des sujets annexes, pour plus tard", a développé William Martinet. "La conclusion qu'on tire de ce rendez-vous, c'est d'appeler les étudiants à amplifier la mobilisation qui est en cours actuellement dans les universités", appelant à des "assemblées générales dans toutes les universités" et une "journée de grève et de mobilisation le 31 mars" au côté de la CGT, FO, FSU et Solidaires.

"Il y a quelques semaines on nous disait que ce projet de loi ne concernait pas les jeunes, il y a encore quelques jours que ce gouvernement ne voulait pas discuter avec les organisations de jeunesse", a-t-il ajouté, arguant que le gouvernement "craignait" la mobilisation en cours.

Un après-midi de concertations. Manuel Valls reçoit depuis 11h l'organisation étudiante la Fage, présidée par Alexandre Leroy, qui ne demande pas, elle, un retrait intégral du projet de loi, mais celui de trois volets importants : les dispositions sur les motifs de licenciement économique, les mesures renforçant le pouvoir unilatéral de l'employeur dans l'aménagement du temps de travail, ainsi que le retrait du barème sur les indemnités prud'homales. A midi, le Premier ministre aura un dernier entretien avec trois organisations lycéennes, la Fidl, l'UNL, le SGL, reçues ensemble et qui réclament le retrait. L'UNL et la Fidl ont d'ores et déjà appelé à manifester et faire grève le 31 mars.

L'Unef a indiqué qu'elle n'avait pas été invitée à la restitution lundi, lorsque Manuel Valls recevra tous ensemble syndicats et patronat (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et Unsa côté syndical, Medef, CGPME et UPA côté patronal).