1:25
  • Copié
avec AFP , modifié à
Au lendemain du rejet de son projet de loi à l'Assemblée nationale, l'Élysée choisit la voie de la commission mixte paritaire pour tenter de sauver la loi immigration selon les informations d'Europe 1.

Malgré la gifle reçue à l'Assemblée nationale, l'exécutif semble décidé à poursuivre le parcours chaotique du projet de loi immigration et à faire au moins adopter ses mesures les plus fermes, excluant le retrait du texte demandé par la gauche alors que le Rassemblement national réclame une dissolution de l'Assemblée nationale. Selon les informations d'Europe 1, l'Élysée choisit la voie de la commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de sauver la loi immigration. Olivier Véran a annoncé que le gouvernement n'était "pas d'accord" avec la nécessité d'une dissolution. 

"Le gouvernement convoquera une commission mixte paritaire au plus vite, toujours dans une démarche pour débattre et chercher un compromis entre la majorité et les oppositions", a déclaré Olivier Véran au compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. Une CMP, qui réunit à huis clos sept députés et sept sénateurs pour tenter de s'accorder sur une mouture du texte, permettrait peut-être d'aboutir à une version commune, mais la majorité devrait passer sous les fourches caudines de LR pour arriver à un accord. Cette version commune devrait encore être votée au Sénat et à l'Assemblée. 

La démission de Gérald Darmanin refusée par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a réuni mardi matin Elisabeth Borne et les principaux ministres concernés pour décider d'une voie de passage pour un texte brutalement retoqué par les députés. Un déjeuner avec la Première ministre était également prévu.

Après avoir reconnu son "échec" lundi et présenté sa démission à Emmanuel Macron, refusée par le président, Gérald Darmanin a voulu montrer qu'il restait à la manœuvre lors d'un déplacement mardi à l'aube au commissariat de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). "Quel que soit le chemin que nous emprunterons, je veux très rapidement pour les policiers, pour les magistrats, pour les préfets, des mesures de fermeté" contre "l'immigration irrégulière" et la "délinquance des étrangers", a-t-il déclaré, en souhaitant qu'elles soient "adoptées d'ici la fin de l'année". "Je regrette que nous perdions du temps pour protéger les Français", a-t-il insisté en appelant la droite à une "pause dans la politique politicienne".

La veille, dans un moment parlementaire sous haute tension, les votes cumulés des députés de gauche, des LR et du RN, avaient conduit au rejet du projet de loi, avant même le début de son examen dans l'hémicycle.