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Alexis Delafontaine / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Les députés ont adopté ce mardi soir le compromis sur la loi immigration avec des mesures beaucoup plus dures que celles prévues initialement. Le vote a divisé au sein même de la majorité avec notamment 20 voix contre et 17 abstentions chez Renaissance. Afin d'expliquer ses propres dissensus, le parti présidentiel cherche des boucs émissaires dans les rangs de la Nupes et des LR.

Le Parlement a définitivement adopté mardi le projet de loi sur l'immigration, 349 députés votant pour et 186 contre, après un vote favorable du Sénat plus tôt dans la soirée. Cette large majorité a été obtenue grâce aux voix du Rassemblement national même si le ministre de l'Intérieur s'en défend. La majorité s'est en revanche divisée avec 20 voix contre et 17 abstentions chez Renaissance, 5 voix contre et 15 abstentions au MoDem, et 2 voix contre chez Horizons.

LR et Nupes au centre des critiques des macronistes

La majorité cherche désormais à justifier cette division dans ses rangs. Les députés de la majorité fustigent la responsabilité des oppositions. "La gauche a une grosse part de responsabilité. Ils nous donnent des leçons d'État de droit, de démocratie alors, qu'en réalité, s'ils n'avaient pas eu cette motion de rejet la semaine dernière, on aurait étudié un texte qui était sans doute beaucoup plus proche de ce qu'ils voulaient que le texte auquel on a abouti aujourd'hui", explique l'élue Renaissance Laure Miller.

D'autres macronistes accusent la Nupes de mauvaise foi. "Ils ont toujours refusé notre main tendue", explique l'un d'entre eux. L'autre bouc émissaire est le parti LR pour qui la gauche de la majorité n'a pas de mots assez durs. Certains les qualifient d'escrocs, pas fiables, menteurs et méprisants. L'aile gauche de la Macronie estime que les députés LR ont imposé des conditions jugées trop proches de celles du RN. La rancœur est telle que plusieurs députés macronistes ne veulent plus jamais s'associer aux Républicains.