L'ex-ministre Jacques Mézard proposé par Macron comme membre du Conseil constitutionnel

Ancien ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard a quitté le gouvernement d'Édouard Philippe en octobre dernier.
Ancien ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard a quitté le gouvernement d'Édouard Philippe en octobre dernier. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Alors que Richard Ferrand a proposé Alain Juppé comme "Sage", Emmanuel Macron envisage lui de nommer Jacques Mézard. Gérard Larcher, enfin, a choisi le sénateur du Cher François Pillet.

Emmanuel Macron a proposé mercredi l'ancien ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard comme membre du Conseil constitutionnel.

En lieu et place de Michel Charasse. "Le Président de la République envisage de nommer M. Jacques Mézard, en qualité de membre du Conseil constitutionnel, à compter du 12 mars 2019", a annoncé l'Élysée dans un communiqué. Cette proposition de nomination doit encore être soumise à l'approbation des commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat la semaine prochaine. Au Conseil constitutionnel, Jacques Mézard devrait remplacer l'ancien ministre du budget Michel Charasse.

Plus au gouvernement depuis octobre. Jacques Mézard a quitté le gouvernement d'Édouard Philippe en octobre dernier et Jacqueline Gourault a hérité de son portefeuille, assorti des Relations avec les collectivités territoriales. Ex-président du groupe RDSE (à majorité radicale de gauche) au Sénat, il avait été durant quelques semaines ministre de l'Agriculture. Élu d'un département rural, le Cantal, Jacques Mézard, 71 ans, avait soutenu Emmanuel Macron dès le lancement de son mouvement En Marche devenant avec les socialistes Gérard Collomb et Nicole Bricq l'un des principaux relais du futur président au Sénat. Au ministère de la Cohésion des territoires, il a notamment mis en oeuvre le plan "Action cœur de ville" pour revitaliser les centres-villes et centre-bourgs.

Avocat de formation, membre de la commission des lois du Sénat et farouche défenseur de la laïcité, Jacques Mézard s'est montré très vigilant sur l'indépendance de la Justice et le respect des libertés publiques, en près de dix ans de mandat à la Haute assemblée.

Larcher propose le sénateur François Pillet. Alors que le président de l'Assemblée nationale a lui proposé Alain Juppé comme "Sage", le troisième choix revenait au président du Sénat Gérard Larcher. Celui-ci a choisi le sénateur (divers droite) du Cher François Pillet, un ancien avocat de 68 ans. Discret mais respecté, ce sénateur depuis 2007, rattaché au groupe LR, préside également le comité de déontologie parlementaire de la chambre haute. Il est en outre membre de la Cour de justice de la République.

Au Conseil constitutionnel, François Pillet remplacera Jean-Jacques Hyest, qui était lui aussi sénateur au moment de sa nomination en 2015 par Gérard Larcher. François Pillet est l'auteur de "Le Sénat, gardien des libertés" en 2017. Parmi ses derniers travaux parlementaires, figure un rapport en décembre dernier sur "Les fiches S en questions : réponses aux idées reçues". Il a été rapporteur du groupe de travail du Sénat sur les réformes institutionnelles. Il est aussi intervenu dans le cadre de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, dont il est membre comme tous les sénateurs de la commission des Lois. Ancien bâtonnier du barreau de Bourges, François Pillet a été également maire de Mehun-sur-Yèvre de 1995 à 2014, et conseiller général du Cher de 1998 à 2008.