L'ex-dirigeant d'EELV Julien Bayou, mis en cause par son ex-compagne, a démissionné du parti et de son groupe à l'Assemblée

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L'ex-dirigeant d'Europe Écologie Les Verts Julien Bayou, mis en cause par son ex-compagne, a démissionné du parti et de son groupe à l'Assemblée nationale, annonce son parti. EELV avait annoncé un peu plus tôt l'ouverture d'une enquête externe par un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles, "doté de compétences juridiques".

L'ex-dirigeant écologiste Julien Bayou, mis en cause par son ex-compagne pour "violences psychologiques", a démissionné d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de son groupe à l'Assemblée, a appris l'AFP mardi auprès du parti, confirmant une information de franceinfo. Le député de 43 ans, qui s'est mis en retrait depuis une plainte déposée par son ex-compagne début mars, a annoncé qu'il quittait le parti et le groupe dans un mail.

EELV avait annoncé un peu plus tôt l'ouverture d'une enquête externe par un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles, "doté de compétences juridiques", afin "d'établir un rapport". Cette enquête est "la goutte d'eau" de trop, alors que Julien Bayou "s'est déjà soumis à une enquête interne" et va être entendu par la justice, a dénoncé son entourage. "Il s'était mis en retrait, espérait pouvoir se défendre devant la justice" et ensuite pouvoir revenir blanchi. "Il comprend qu'il ne sera pas réintégré", a-t-on ajouté.

Suspendu depuis le 7 mars 

Du côté de la direction du parti, on met en avant, dans un message interne, la nécessité "d'objectiver les choses et de permettre aux personnes qui n'auraient pas parlé jusqu'à présent" de s'exprimer. Dès le dépôt de plainte de son ex-compagne et suite "à diverses informations en notre possession", le bureau exécutif du parti avait décidé le 7 mars de suspendre Julien Bayou à titre conservatoire, a-t-on ajouté.

Concernant une éventuelle expulsion définitive, le conseil politique régional d'Ile-de-France d'EELV, dont dépend le député de Paris, devait se prononcer le 27 avril. La patronne des écologistes Marine Tondelier a assuré à l'AFP que le but de la nouvelle enquête diligentée à l'encontre de Julien Bayou "n'est pas de l'accabler" mais d'avoir "des faits objectifs". Elle explique, dans un autre message aux adhérents, avoir "reçu, depuis la suspension de Julien, plusieurs nouveaux témoignages de comportements inadaptés".

 

De leurs côtés, des adhérents avaient menacé de faire une grève militante pour la campagne des européennes, s'offusquant que les députés écologistes n'aient pas suspendu Julien Bayou, lors d'un vote le 27 mars. La majorité qualifiée de 60% des effectifs du groupe, nécessaire pour le suspendre officiellement, n'avait pas été atteinte.