Les présidents des départements élus jeudi, quelques incertitudes subsistent

Isoloir élections
Les élections ont été ,marquées par une forte abstention. © Ludovic Marin, AFP
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avec AFP , modifié à
Les présidents des conseils départementaux sont désignés jeudi. La droite, qui disposait d'une très large majorité de 70 départements contre 33 pour la gauche (avec les Outre-mer) depuis les élections de 2015, pourrait en gagner jusqu'à trois de plus si certains de ses candidats sont élus présidents lors des réunions des nouveaux conseils départementaux.

Après des élections marquées par une abstention historique, les présidents des conseils départementaux seront désignés jeudi, la droite devant renforcer sa majorité, même si quelques incertitudes doivent encore être levées par les nouveaux élus. La droite, qui disposait d'une très large majorité de 70 départements contre 33 pour la gauche (avec les Outre-mer) depuis les élections de 2015, pourrait en gagner jusqu'à trois de plus si certains de ses candidats sont élus présidents lors des réunions des nouveaux conseils départementaux.

Incertitudes en Seine-Maritime et dans le Vaucluse

La plus grande incertitude concerne la Seine-Maritime, département présidé par Bertrand Bellanger, proche d'Edouard Philippe, qui est susceptible de rebasculer à gauche. Tout dépend du choix d'un élu centriste, Dominique Métot, ex DVG réélu dimanche et qui revendique son indépendance, même s'il a voté les budgets de la dernière mandature.

Autre département où la droite et la gauche n'avaient pas réussi à se départager dimanche lors du second tour avec six cantons chacune : le Vaucluse qui devrait toutefois rester à droite. Le binôme élu dans le canton de Bollène, dont le maire de la ville, un ancien socialiste, a annoncé en effet qu'il voterait pour la candidate LR, Dominique Santoni.

De nombreuses prises à droite

L'Ardèche, bastion de la gauche depuis 23 ans, va basculer à droite. Olivier Amrane devrait devenir le nouveau président du département aux mains de la gauche depuis 1998, grâce au soutien d'un binôme indépendant, en rupture avec la majorité sortante, qui a annoncé lundi qu'il le soutiendrait.

La droite a créé la surprise dimanche en remportant une victoire historique dans le Puy-de-Dôme, un bastion de la gauche qui n'a connu que deux alternances à droite depuis 1945: entre 1973 et 1976 puis entre 1992 et 1998.

Elle a aussi ravi les départements des Alpes-de-Haute-Provence et le Finistère, tous deux à gauche depuis 23 ans et conquis le Val-de-Marne, le dernier fief du Parti communiste, qu'il dirigeait depuis 1976, après la perte surprise de l'Allier en 2015.

Dans le Finistère, un conseiller départemental PS, battu de 5 voix dans un canton de Brest, a déposé un recours devant le tribunal administratif, une initiative qui, si la justice lui donnait raison, pourrait maintenir le département à gauche en cas de victoire. 

Pour sa part, la gauche a récupéré la Charente et les Côtes-d'Armor qui étaient passée à droite en 2015.