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Invitée mercredi de la matinale d'Europe 1, la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a estimé qu'il incombait aux forces pro-européennes au Parlement de limiter l'action des eurosceptiques d'extrême droite.
INTERVIEW

Les eurodéputés tentent d’isoler les élus RN et leurs alliés au Parlement européen. Avec 73 membres, le groupe Identités et Démocratie est en droit d’obtenir des postes clefs au sein des différentes commissions, comme le veut la tradition, mais la mainmise affichée des autres familles politiques sur la répartition des sièges pourrait limiter leur champ d’influence et d’action.

"Les parlementaires européens ont mis en place une forme de barrière sanitaire, de ligne rouge", a reconnu mercredi au micro de Pierre de Vilno, sur Europe 1, Amélie de Montchalin, la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. "Je l'approuve", indique-t-elle. "On ne peut pas, entre forces pro-européennes, parce que l’on n’arrive pas à se mettre d’accord ensemble, laisser ceux qui veulent déconstruire l’Union européenne prendre des postes à responsabilité".

"Personne n’interdit aux eurosceptiques de parler", assure Amélie de Montchalin, alors que plusieurs élus RN se disent victimes d'"ostracisme" de la part des autres députés européens.

 

Vers une coalition des pro-européens

"Il faut qu’au Parlement européen les choses soit claires. Il y a ceux qui veulent que l’Europe progresse, et puis il y en a d’autres qui vont au Parlement européen, et ne se lèvent pas pendant L’Ode à la Joie, où tourne le dos", relève-t-elle, en référence à la séance d’ouverture pendant laquelle les députés britanniques pro-Brexit ont ostensiblement boudé l’hymne européen. "Ça veut dire qu’il y a ceux qui veulent que ça avance, et ceux qui veulent que ça n’avance pas."

"Les quatre groupes politiques pro-européennes travaillent ensemble", assurent par ailleurs la secrétaire d’Etat. "Ils ont des responsabilités dans les commissions, au Parlement, et travaillent sur une feuille de route, sur un projet de coalition."