Le soutien de Mélenchon à Quatennens ne passe pas chez LFI. 1:24
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Alexis Delafontaine
La France insoumise est dans la tourmente depuis le début l’affaire Adrien Quatennens. Le député du Nord a reconnu avoir giflé sa femme qui voulait divorcer. Mais la véritable rupture au sein de LFI, est provoquée par le soutien de Jean-Luc Mélenchon à son poulain, pressenti pour lui succéder dans les années à venir.

Le soutien de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens dimanche dans un tweet marque un point de bascule au sein de la France insoumise. Pour la première fois dans l’histoire du parti, la parole de "JLM" n’est plus sacrée. Normalement, les messages Twitter du leader insoumis sont repris en cœur par tous ses fidèles mais là, silence radio.

"C'est normal qu'il y ait une colère, une tension"

Pire encore, en interne, la frange féministe impose une autre communication, car la nouvelle génération insoumise ne supporte pas le soutien de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens sans un seul mot pour la victime, comme Clémentine Autain qui cache difficilement sa colère : "C'est normal qu'il y ait une colère, une tension, c'est logique. On a envie que ça cesse ces violences", déclare la députée.

Un point de rupture au sein de LFI ?

L’autorité jusqu’ici incontestée de Jean-Luc Mélenchon est mise à mal. La députée insoumise Pascale Martin dénonce même une position "insuffisante et intenable". Réunis en comité restreint lundi soir, certains députés décrivent cet évènement comme une rupture de la cohésion dans un parti habitué à la discipline.

Face aux déclarations du leader insoumis, Élisabeth Borne s’est dite choquée par cette banalisation des violences conjugales, mais pas surprise de l’outrance de Jean-Luc Mélenchon.