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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud
Si le rendez-vous est prévu depuis longtemps, il tombe à pic. Les boulangers sont reçus ce jeudi par Emmanuel Macron à l'Élysée pour la traditionnelle galette des rois. Confrontée à la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, la profession compte bien faire entendre ses revendications. Le chef de l'État, lui, fera tout pour montrer qu'il soutient les boulangers.

Les 33.000 boulangers de France, frappés de plein fouet par la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, s'inquiètent de leur avenir. Les boulangers, qui accusent l'État de ne pas les soutenir suffisamment, auront l'occasion d'exprimer leurs inquiétudes à Emmanuel Macron ce jeudi puisqu'ils seront reçus à l'Élysée pour la traditionnelle galette des rois. Le chef de l'État fera tout pour montrer qu'il ne lâchera pas cette profession.

Un dossier suivi de prêt par Emmanuel Macron

Cela fait plusieurs semaines que le dossier est suivi de prêt à l'Élysée. Dans l’entourage du président, on se dit particulièrement inquiet du mouvement de colère de cette profession emblématique de la gastronomie française. "Quand les boulangers parlent de leurs difficultés aux 12 millions de Français qui vont acheter leur pain tous les jours, ces derniers ne comprennent pas qu’on ne les aide pas", reconnaît un conseiller de l'exécutif.

Dans ce contexte, la traditionnelle galette des rois à l'Élysée va se transformer en exercice politique délicat en fin de matinée ce jeudi. Face aux représentants des boulangers, Emmanuel Macron va tenter de rassurer tout un secteur et de prouver que tout est fait pour le sauver. Le gouvernement a déjà fait plusieurs annonces cette semaine : interlocuteur dédié dans chaque département, report de paiement des charges sociales et fiscales ou encore résiliation et renégociation sans frais des contrats d'électricité en cas de hausse de prix "prohibitive". Des annonces qui ne convainc pas tous les membres de la profession qui appellent à la mobilisation le 23 janvier à Paris.

Le "quoi qu'il en coûte" exclu

Après les boulangers, le ministre de l'Économie va lui recevoir ce jeudi soir à 17 heures, les représentants des restaurateurs qui eux aussi réclament des aides pour payer leurs factures d’énergie. Mais Bruno Le Maire a d’ores et déjà exclu de rouvrir un "quoi qu'il en coûte pour toutes les professions de France et de Navarre".