Les militants de la France Insoumise ont déjà commencé la campagne pour les élections législatives (Illustration) 1:29
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Thibaut Hue, édité par Wassila Belhacine
Pour les militants de la France Insoumise, la campagne pour les élections législatives bat déjà son plein. Lors de séances de porte-à-porte, les Insoumis tentent de convaincre les habitants de l'importance de ce vote. Europe 1 s'est rendue à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, pour suivre des sympathisants mobilisés.
REPORTAGE

Troisième à l'élection présidentielle et premier pour les législatives ? Les militants de la France insoumise se sont lancés dans la bataille des législatives à corps perdu. Ils sont déjà pleinement en campagne. Pour ces sympathisants, il s'agit d'aller chercher des voix et surtout de nouveaux électeurs. Le parti veut capitaliser sur les 22% de votes obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Pour obtenir une majorité de sièges dans la future Assemblée, il faut se retrousser les manches et convaincre. 

"On voudrait que l'Union populaire soit devant pour faire barrage à Macron" 

Immeuble après immeuble, trois militants insoumis de Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, enchaînent les étages et frappent à toutes les portes. Dotée d'une pile de tracts de couleur rouge dans les bras, Nadia a bien rodé son discours. "Bonjour, on passe pour les élections législatives. Vous êtes bien inscrite sur les listes ?", dit-elle à une jeune femme lors d'une séance de porte-à-porte.

À Neuilly-sur-Marne, 41% des habitants ont voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Alors, pour les législatives, ces militants tentent surtout de convaincre les abstentionnistes. "On voudrait que l'Union populaire soit devant pour pouvoir faire un barrage à Macron et mettre Mélenchon à Matignon", déclare une Insoumise.

"Vous êtes inscrit sur les listes ?" 

Sur le devant des portes, le démarchage continue : "Vous êtes inscrit sur les listes ?", demande encore une militante. "Pas encore", répond un habitant. En faisant preuve de persuasion, les militants parviennent à convaincre : "La prochaine fois, on ira voter. On va s'inscrire tout de suite", sourit un habitant. 

Robert ne veut pas croire à la défaite : "Il y a intérêt à ce que ça marche fondamentalement pour la société. Parce que Macron fait des promesses qu'il ne va jamais tenir, ça va créer un climat vraiment insurrectionnel en France", annonce-t-il.

Et après deux heures de tractations, c'est la fin de l'opération. Les militants comptent bien ratisser la ville avant le 12 juin, date du premier tour des élections législatives.