macron ferrand 2:31
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans un entretien à la presse, le président LREM de l'Assemblée nationale Richard Ferrand lance "un appel aux femmes et aux hommes de gauche" à rejoindre l'équipe présidentielle. Un appel qui intervient alors que le numéro un du PS, Olivier Faure, a invité mardi des socialistes à rejoindre le parti d'Emmanuel Macron.

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) lance "un appel aux femmes et aux hommes de gauche" à rejoindre l'équipe présidentielle, dans un entretien au Midi Libre à paraître jeudi. "Notre rassemblement, déjà vaste, a vocation à s'élargir. Aujourd'hui, je lance un appel aux femmes et aux hommes de gauche, sociaux démocrates, socialistes, écologistes, pour leur dire qu'ils ont toute leur place dans notre majorité pour apporter leur sensibilité, leurs propositions, leurs priorités, leurs préoccupations", déclare le député du Finistère, lui-même ancien socialiste.

Ferrand met en garde contre les "alliances extrémistes"

Cet appel intervient alors que le numéro un du PS, Olivier Faure, a invité en bureau national mardi soir ceux qui pensent que son parti "est mort, qu'il n'y a plus rien à faire", à partir et rejoindre LREM, d'après plusieurs sources. Il était alors critiqué par un courant minoritaire quant à sa tentative d'union avec LFI pour les législatives. Selon Richard Ferrand, "ceux qui lorgnent à droite vers l'extrême droite et à gauche vers la France insoumise vont rapidement s'enferrer dans des alliances extrémistes".

"Nous militons pour une France forte, dans une Europe - la grande œuvre de François Mitterrand - assez puissante pour peser sur le cours du monde. La France insoumise propose un recroquevillement, un affaiblissement de la France sur des bases différentes de l'extrême droite, mais qui aboutissent au même résultat", estime le titulaire du perchoir, proche d'Emmanuel Macron. Et d'insister : "Nous tendons la main aux citoyens, aux élus locaux, nationaux, à toutes les forces qui veulent venir apporter leur pierre au service de la France".

"Des équilibres existent dans la majorité sortante"

Aux yeux du président de l'Assemblée, le prochain gouvernement pourra aller "des socialistes sociaux-démocrates, jusqu'à la droite libérale, avec les centristes qui sont là depuis le début". Concernant les investitures de candidats qui doivent être délivrées entre alliés d'Emmanuel Macron en vue des législatives de juin, Richard Ferrand, au cœur du processus, estime que "des équilibres existent dans la majorité sortante, et ils doivent être préservés".

Au sujet de l'ex-Premier ministre Edouard Philippe à la tête du parti Horizons, qui entend en être, "je lis des choses sur nos différences qui sont des clapotis", balaie-t-il. "Edouard Philippe, Jean Castex, François Bayrou, Olivier Dussopt, François Rebsamen, se sont engagés pour la réélection du Président: nous porterons ensemble son projet. Ici ou là, il y aura des frottements, mais ce sera anecdotique".

Pour Stéphane Le Foll, ancien ministre socialiste de l'Agriculture, "il y a une logique" derrière cet appel, "mais quel est le projet du président de la République ?", s'est-il demandé sur Europe 1 jeudi matin. "Il y a déjà eu une première 'Ère nouvelle' en 2017, qui avait donné un souffle. Alors, refaire le même scénario ?", a poursuivi l'actuel maire du Mans au micro de Sonia Mabrouk.