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David Doukhan
Le parti d'Emmanuel Macron doit dévoiler jeudi les principaux noms des personnes investies aux législatives. L'arbitrage sur certaines circonscriptions posent en revanche toujours problème. 
L'ENQUÊTE DU 8H

Pour la première fois depuis dimanche, le plan pourrait ne pas se dérouler sans accroc. On devait connaître les 577 candidats de La République en marche pour les législatives investis aujourd'hui, mais selon l'équipe Macron, on ne devrait vraisemblablement pas avoir tous les noms. En cause, quelques dizaines de circonscriptions qui posent problème et sur lesquelles Emmanuel Macron doit trancher personnellement.

40 députés sortants investis. Le nouveau président s'y est attelé mercredi soir, mais la tâche pourrait continuer jusqu'à vendredi demain. L'équipe doit dévoiler jeudi entre 400 et 500 investis au minimum. Jean-Paul Delevoye, en charge des investitures promet 60 voire 70% de renouvellement à travers trois profils :

  • La société civile, donc des gens jamais élus nulle part.
  • Des élus locaux n'ayant jamais exercé de mandats nationaux en tant que député.
  • Des députés sortants. Pour ces derniers, c'est le grand coup de balai. La liste ne devrait comprendre que 40 de députés sortants en tout, selon un membre de la commission. Soit à peu près 30 socialistes et une dizaine d'élus de droite et du centre.

Ces circonscriptions VIP qui posent problème. Dans plusieurs circonscriptions, des cas restent à trancher. Il y a d'abord les cas VIP, comme Manuel Valls, dont on parle depuis quelques jours. Mais il n'est pas le seul : Marisol Touraine est également concernée. Faut-il mettre face à elle un cador pour essayer de la battre ? La commission d’investiture y est favorable mais Emmanuel Macron penche plutôt pour l’épargner. La question se pose encore pour la circonscription de Myriam El Khomri et surtout de Stéphane Le Foll dans la Sarthe. Dans ce dernier cas, la commission est divisée : en son sein figure en effet Jean-Claude Boulard, le maire du Mans, qui n’a pas spécialement envie de poignarder son ami sarthois. Sur tous ces cas, c’est le nouveau président lui-même qui doit trancher.

Les surprises de dernière minute. D'autres circonscriptions ne sont pas non plus de tout repos à gérer. En Haute-Saône par exemple, tout était prêt : le candidat devait être Régis Pinot, le père du champion de cyclisme Thibault Pinot, un candidat en or tant son fils est populaire. Eh bien il a appelé mercredi pour dire qu’il renonçait à se présenter pour raison de santé. L'équipe d'En Marche! doit donc lui trouver un remplaçant en urgence.

Photo de famille samedi. Résultat des courses : cela va faire beaucoup de novices sans expérience électorale. Dès cet après-midi, des kits de campagne seront distribués aux candidats (comprenant tracts, affiches, etc.). Des formations seront aussi très vite organisées : comptes de campagne, organisation de meeting, prise de parole en public. Une aide à l'obtention d'un emprunt auprès des banques sera aussi mise en place. Enfin, une photo de famille avec tous les candidats est prévue ce samedi à Paris, pour lancer la campagne.