Le maire d'Ajaccio en garde à vue dans une enquête sur des contrats aidés suspects

Laurent Marcangeli a quitté le parti Les Républicains en critiquant la ligne de Laurent Wauquiez.
Laurent Marcangeli a quitté le parti Les Républicains en critiquant la ligne de Laurent Wauquiez. © PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Laurent Marcangeli est entendu dans une affaire d'attribution suspecte de contrats aidés. Cinq autres personnes sont également placées en garde à vue. 

Le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli  et cinq autres personnes, placés mercredi matin en garde à vue, étaient toujours entendus jeudi matin dans une enquête sur l'attribution suspecte de contrats aidés, a indiqué la procureure de Bastia. Le premier adjoint au maire, Stéphane Sbraggia ainsi que le directeur général des services de la ville, Pierre-Paul Rossini, font partie des cinq personnes placées en garde à vue avec le maire, "dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 24 juin 2016 au pôle économique et financier du TGI de Bastia, entre autres notamment, des chefs de détournement de fonds publics, faux et usage de faux portant sur le caractère éligible des demandeurs d'emploi dans le cadre de contrats aidés Pôle Emploi", a précisé la procureure de Bastia, Caroline Tharot.

Embauches suspectes. Selon une source proche de l'enquête, il s'agit d'un dossier portant sur des embauches suspectes ou l'attribution de contrats aidés à des personnes qui ne remplissaient pas les critères dans plusieurs organismes, dont la mairie et des associations notamment liées aux personnes âgées. Laurent Marcangeli, 38 ans, est maire de la cité ajaccienne depuis trois ans. Il a quitté le parti politique Les Républicains (LR) début 2018 pour protester contre la ligne du nouveau chef du parti, Laurent Wauquiez.