Le gouvernement va interdire les manifestations de gilets jaunes samedi à Nice

Christian Estrosi a eu gain de cause. Mardi, il avait demandé au gouvernement d'interdire un rassemblement annoncé par des "gilets jaunes" dans sa ville samedi et dimanche.
Christian Estrosi a eu gain de cause. Mardi, il avait demandé au gouvernement d'interdire un rassemblement annoncé par des "gilets jaunes" dans sa ville samedi et dimanche. © YANN COATSALIOU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le gouvernement va interdire les manifestations de "gilets jaunes" dans un "périmètre défini" samedi à Nice, a annoncé mercredi le maire de la ville Christian Estrosi. 

Le gouvernement va interdire les manifestations de "gilets jaunes" samedi à Nice, à la veille d'une visite officielle du président chinois Xi Jinping qui débutera sur la Côte d'Azur à Nice et Monaco, a annoncé mercredi Christian Estrosi. La préfecture des Alpes-Maritimes s'est contentée de confirmer qu'"un arrêté était en cours de rédaction".

"Je remercie le @prefet06 qui vient de m'informer que le @gouvernementFR prendra conformément à ma demande un arrêté d'interdiction de manifester sur un périmètre défini par le ministre de l'Intérieur @CCastaner. Je n'accepterai jamais que #Nice06 soit la proie des casseurs", a tweeté le maire.

Une demande du maire de Nice

Mardi, le maire de Nice avait demandé au gouvernement d'interdire un rassemblement annoncé par des "gilets jaunes" dans sa ville samedi et dimanche, dans le cadre d'un "appel national". Selon lui, interdire ces manifestations de "gilets jaunes" dans sa ville, une semaine après les violences survenues en marge de 'l'acte 18' de la mobilisation, était la seule façon de faire respecter l'intégrité des biens et des personnes dans sa ville. "Quand nous voyons l'évolution des choses depuis quelques semaines dans notre pays avec ces violences inacceptables, il est temps maintenant que l'on passe à une action bien supérieure", avait-il détaillé mercredi sur Europe 1. 

Interdire "chaque fois qu'il le faut"

À Nice, les manifestations de "gilets jaunes" sont restées pacifiques depuis novembre, avec des effectifs fluctuants au gré des semaines. Lundi, Édouard Philippe avait annoncé l'interdiction de manifester "chaque fois qu'il le faudra", dans les quartiers "les plus touchés", "dès lors que nous aurons connaissance d'éléments 'ultras' et de leur volonté de casser", en faisant référence aux Champs-Élysées à Paris ou aux places du Capitole à Toulouse et Pey-Berland à Bordeaux. Pour le 19ème épisode du mouvement des "gilets jaunes", samedi, plusieurs "appels nationaux" ont été lancés sur les réseaux sociaux, à Nice, mais aussi à Toulouse ou Montpellier.