Le député Olivier Véran remplace Agnès Buzyn comme ministre de la Santé

Olivier Véran remplace Agnès Buzyn comme ministre de la Santé.
Olivier Véran remplace Agnès Buzyn comme ministre de la Santé. © Ludovic Marin
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avec AFP , modifié à
Le député LREM de l'Isère et médecin Olivier Véran est nommé ministre des Solidarités de la Santé, a annoncée l'Elysée dimanche. Une nomination qui survient immédiatement  après la démission d'Agnès Buzyn, désormais candidate à la mairie de Paris.

Olivier Véran, député LREM de l'Isère, a été nommé dimanche ministre de la Santé et des solidarités en remplacement d'Agnès Buzyn. La ministre avait annoncé plus tôt quitter son poste pour être candidate à la mairie de Paris à la suite du retrait de Benjamin Griveaux.

Âgé de 39 ans, ce médecin neurologue est également rapporteur général de la commission des Affaires sociales. Il a été nommé en janvier co-rapporteur du projet de loi sur la réforme des retraites, sur son volet organique. Il était aussi le rapporteur général du budget de la Sécurité sociale en octobre dernier.

Au ministère, Olivier Véran devra traiter de nombreux dossiers sensibles, parmi lesquels l'épidémie du coronavirus, mais aussi la grève dans les hôpitaux et la réforme des retraites, dont l'examen du projet de loi à l'Assemblée nationale doit commencer lundi. 

Un soutien de la première heure d'Emmanuel Macron

Cet homme qui a "le cœur a gauche", a été suppléant de Geneviève Fioraso à l'Assemblée nationale en 2012 et est devenu député quand cette dernière est entrée au gouvernement Ayrault puis Valls. Il est aussi conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016.

Médecin au CHU de Grenoble, ce macroniste de la première heure pourra bénéficier, au moins dans un premier temps, de son statut de médecin comme le furent avant lui à ce poste Bernard Kouchner, Philippe Douste-Blazy, Nora Berra, ou Agnès Buzyn. Son nom avait déja été évoqué en 2017 pour le poste. A l'époque, Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux le qualifiait de "bosseur", "sympathique" et "très bon connaisseur de l'hôpital".

Il a rencontré Emmanuel Macron lors de la discussion à l'Assemblée de la loi Macron. Et a adhéré au mouvement En Marche! dès sa création, jusqu'à devenir le référent santé du candidat à la présidentielle. Séduit par le "dépassement des clivages et de la politique politicienne" de celui qui était alors ministre de l'Économie, le neurologue a longtemps ambitionné de "faire prendre le virage de la prévention", parent pauvre des politiques de santé en France.