L'Assemblée nationale adopte très largement le volet recettes du budget 2019

Pour l'opposition, ce budget est synonyme de perte de pouvoir d'achat pour les Français. Image d'illustration.
Pour l'opposition, ce budget est synonyme de perte de pouvoir d'achat pour les Français. Image d'illustration. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le volet recettes du budget 2019 a été adopté en première lecture mardi, par 346 voix contre 181. 

L'Assemblée nationale a largement approuvé mardi le volet "recettes" du projet de budget pour 2019, malgré les vives critiques des oppositions sur une baisse du pouvoir d'achat.

Pour cette première lecture, 346 ont voté pour, 181 contre et 27 se sont abstenus sur ce volet dans la lignée du premier budget Macron. La partie "dépenses" sera examinée à partir du 30 octobre, et l'ensemble doit être adopté définitivement avant fin décembre.

Quelques UDI ont opté pour l'abstention. Les députés "marcheurs" et MoDem ont voté quasi unanimement pour ces recettes (à l'exception de deux élus de Guadeloupe), les socialistes, communistes et Insoumis tous contre, comme le groupe LR pour des raisons différentes. Les UDI-Agir ont majoritairement choisi l'abstention, de même que les membres du nouveau groupe "Libertés et Territoires". Au total, les votes favorables sont moins nombreux qu'il y a un an (365 alors), en raison de la non-participation d'une poignée de "marcheurs" et d'un basculement de quelques UDI-Agir dans l'abstention.

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et des Finances Bruno Le Maire ont défendu durant une longue semaine de débats les "engagements tenus", en premier lieu à l'égard de l'Europe, avec un déficit à 2,8% du PIB, sous la barre des 3%, alors même que la Commission vient de rejeter le budget italien - une première.

La gauche a poussé en vain pour des mesures de "justice". Pour 2019, le gouvernement met en avant près de 19 milliards de baisse d'impôts et cotisations pour les entreprises, 6 milliards pour les ménages (dont 3,8 via une nouvelle baisse de la taxe d'habitation) - un chiffre vivement critiqué par les oppositions comme masquant des transferts et ne reflétant pas le vécu des Français.

L'ensemble de la gauche a bataillé, mais en vain, en faveur de mesures de "justice", pour rétablir l'ISF ou supprimer la flat tax de 30% sur les revenus de l'épargne, deux mesures emblématiques votées il y a un an.