"Ce qui tue LR, ce sont les divisions, pas la personnalité de Laurent Wauquiez", s'agace Nadine Morano

Nadine Morano regrette les divisions au sein de LR. 8:31
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée mardi d'Europe 1, la députée européenne Nadine Morano a fustigé les divisions au sein de son parti, après la démission de Laurent Wauquiez de la tête de LR. 

Poussé vers la sortie après la déroute des Républicains aux élections européennes, Laurent Wauquiez a annoncé dimanche sa démission de la présidence de LR. Invitée mardi d'Europe 1, la députée européenne LR Nadine Morano, a défendu le bilan du patron de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et fustigé l'attitude des autres cadres du parti de droite. "Ce qui nous tue, ce sont les divisions, ce n'est pas la personnalité de Laurent Wauquiez", a-t-elle jugé au micro d'Audrey Crespo-Mara. 

"Laurent Wauquiez a redressé les finances de notre parti, a remis en ordre les fédérations départementales (...) il a fait le boulot", estime Nadine Morano, défendant le travail d'opposition au gouvernement de son parti depuis un an et demi. "Ce qui nous tue, ce sont les divisions. Ce n’est c'est pas la personnalité de Laurent Wauquiez", cingle celle qui siège au Parlement européen depuis 2014. 

"On ne peut pas parler avec Valérie Pécresse"

Si l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy reconnaît que Laurent Wauquiez a pu faire "des erreurs", elle dénonce surtout l'attitude des principaux cadors de LR, coupables selon elle d'alimenter cette division. "Chacun veut constituer sa petite PME", regrette-t-elle. Et de citer l'exemple de Valérie Pécresse "avec qui ont ne peut pas parler". "Elle vient au bureau politique et dès qu'on est pas d'accord avec elle, elle se lève et elle s'en va", tacle encore Nadine Morano, moquant le mouvement de la présidente de la Région Île-de-France, Agir : "une coquille vide"

"Si on veut réussir, on doit tous bosser ensemble", a martelé Nadine Morano. "Comment voulez-vous être audible quand vous avez matin, midi ou soir des gens sur les plateaux de télévision qui disent 'on est trop à droite'", ajoute-t-elle, évoquant les critiques récurrentes au sein du parti visant la ligne "identitaire" défendue par Laurent Wauquiez. "Ils sont dans l'autodestruction permanente (...) Je fais de la politique pour servir mon pays, pas pour jouer à une bagarre de chiffonniers".