La pub pour enfants, une "part infime" du budget de France Télé

© MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La députée EELV Michèle Bonneton, rédactrice de la proposition de loi votée jeudi soir à l'Assemblée concernant la suppression de la pub dans les programmes pour enfants sur les chaînes du groupe public, confirme l'intérêt pour cette loi. 

La surprise fut grande jeudi soir à l'Assemblée. Les députés ont voté la suppression de la publicité dans les programmes pour enfants de France Télévisions, contre l'avis du gouvernement et du groupe PS opposé à cette proposition de loi écologiste en raison de la perte de recettes financières qu'elle entraînerait pour le groupe public.

Une décision raisonnée et raisonnable pour Michèle Bonneton, la députée EELV à l'origine de cette proposition de loi. "La publicité est assez néfaste pour les enfants. Elle les maintient dans un monde d'illusion et ils ont du mal à faire la part entre la fiction et la réalité, en général jusqu'à douze ans", argue la députée au micro d'Europe 1. La publicité, selon elle, "a un autre effet : faire croire aux enfants que le bonheur est dans l'hyperconsonsommation. C'est ce que nous disent les spécialistes de l'enfance en tout cas". 

Quant à l'argument des antis concernant la perte de revenus pour France Télévisions, Michèle Bonneton l'assure : cela ne représente rien. "Pour le budget 2015, cette ressource publicitaire était évaluée à 13,5 millions d'euros pour France Télévisions. C'est à comparer avec le budget total du groupe qui est de 2,5 milliards d'euros, donc on voit bien que c'est une part tout à fait infime", conclut-elle.

La proposition, votée par le Sénat fin octobre, prévoit à partir du 1er janvier 2018 la suppression de la publicité commerciale durant les programmes de la télévision publique destinés aux enfants de moins de douze ans, ainsi que durant les 15 minutes qui les précèdent et qui les suivent.