Julien Dive, député LR de l’Aisne et vice-président de la commission des affaires économiques, était l'invité d'Europe Matin mardi. 1:33
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Laura Laplaud , modifié à
Dans une vidéo publiée la semaine dernière sur YouTube, des détenus s'affrontent par équipe autour de différentes épreuves. Des défis organisés dans la cour de la prison de Fresnes qui n'ont pas manqué de faire polémique. Invité d'Europe Matin mardi, Julien Dive, député LR de l'Aisne, est revenu sur le sujet.

Un épisode de "Kohlantess", une émission diffusée sur YouTube qui imite le célèbre programme télévisé "Koh-Lanta" et qui a pour but de récolter des fonds pour plusieurs associations de quartier, a été tourné à la prison de Fresnes il y a une quinzaine de jours. La vidéo, publiée vendredi et qui montre détenus et surveillants s'affronter dans diverses épreuves, a suscité plusieurs vives réactions, notamment politiques. "Une prison n'est pas un supermarché, on ne rentre pas comme ça", a lancé Julien Dive, député LR de l’Aisne et vice-président de la commission des affaires économiques, sur Europe 1 mardi.

"Je préférerais qu'il joue la sincérité"

"Il est évident que la position d'Éric Dupond-Moretti n'est pas tenable", a poursuivi le député de l'Aisne. Le garde des Sceaux avait posté sur Twitter : "Après les images choquantes de la prison de Fresnes, j’ai immédiatement ordonné une enquête pour que toute la lumière soit faite." Une réponse qui étonne Julien Dive. "On ne peut pas imaginer que son cabinet n'était pas informé, peut-être même lui. Pour une raison simple, il faut des autorisations pour investir, pour pouvoir mettre le matériel qui a été mis. Je préférerais qu'il joue la sincérité et qu'il dise 'oui j'ai validé ce projet', qu'il vienne en répondre devant la commission des lois", a-t-il affirmé.

"Il faut une justice épaulée"

Pour le vice-président de la commission des affaires économiques, il faut désormais "faire la lumière" sur l'état des prisons françaises. "Il n'y a eu que 2.000 prisons livrées entre 2012 et 2017, il en fallait 10 à 15.000. Comment voulez-vous que les Français n'aient pas un sentiment de défiance par rapport à la justice ? Un sentiment de défiance par rapport à l'autorité de l'État s'ils sentent qu'elle n'est pas ferme ?", s'est-il interrogé. 

"Il faut que nous ayons une justice qui soit épaulée, un système carcéral qui soit soutenu. Ça veut dire derrière, accompagner, mettre les moyens pour que nos prisons françaises soient à la hauteur", a-t-il conclu.