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M.Be. , modifié à
"On ne peut pas livrer à la vindicte populaire quelqu’un dont les faits n’ont pas été condamnés", estime le président de la commission d'investiture d'En Marche!.
INTERVIEW

Jean-Paul Delevoye, président de la commission nationale d’investiture de la République en marche!, assure qu’il n’y pas d’affaire Richard Ferrand tant que celui-ci n’a pas été condamné par la justice. "Pour l’instant, il n’y a pas d’affaire Ferrand pour nous à la commission", a déclaré Jean-Paul Delevoye dans le Club de la presse mercredi, expliquant qu’"il y a des faits mais pas de condamnation et personne qui ne porte plainte".

"J’ai entendu un certain nombre de mes amis politiques dire : 'On va s’en remettre au tribunal des électeurs'. C’est une erreur absolue. Lorsqu’il y a un manquement à l’éthique publique, nous devons être attentifs à ce que ce soit les institutions qui apportent une sanction", a précisé Jean-Paul Delevoye en faisant référence aux institutions judiciaires. "On ne peut pas livrer à la vindicte populaire quelqu’un dont les faits n’ont pas été condamnés", finit-il par lâcher. Quelques minutes plus tard, Jean-Paul Delevoye indique pourtant que des candidats ont été désinvestis par La République en marche! pour des faits non condamnés par la justice.

Des candidats désinvestis pour manquement à l’éthique. "Grâce aux réseaux sociaux, nous avons été informés d’un certain nombre de propos tenus par certains de nos candidats putatifs, notamment sur une proximité avec les Frères musulmans. Il n’y avait pas de condamnation mais des faits, et cela était absolument incompatible avec La République en marche!", a voulu nuancer le président de la commission d’investiture du parti du président Emmanuel Macron. 

"Il y a un certain nombre de cas sur lesquels nous nous sommes réunis (à la commission d'investiture, ndlr) et nous avons décidé par rapport à l’éthique de ne pas leur donner l’investiture", ajoute-il. "Dans des moments de troubles, nous devons afficher des principes très clairs et surtout les appliquer. Nous devons faire attention aux amalgames", conclut-il, estimant qu'il n'y a pas de comparaison possible entre les faits reprochés à François Fillon et ceux reprochés à Richard Ferrand.