Législatives : l'investiture d'un candidat LREM suspendue en Haute-Garonne

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Pierre Cabaré n'avait pas mentionné son inéligibilité lors de sa candidature auprès de La République en marche! © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Candidat sous l'étiquette Cap 21 en 2003, le candidat a déclaré qu'il "n'y connai[ssait] rien" et ne "sa[vait] pas à l'époque qu'il fa[llait] avoir un mandataire financier" : il avait donc utilisé son "compte personnel".

La République en marche! a suspendu dimanche soir l'investiture de l'un de ses candidats en Haute-Garonne, ce dernier ayant été déclaré inéligible pendant un an en 2003, selon un communiqué de LREM.

Inéligible pour un an en 2003. Pierre Cabaré, investi par le mouvement sur la première circonscription, a été déclaré inéligible pendant un an en raison du rejet de son compte de campagne pour les législatives de 2002, selon une information relevée dimanche par La Dépêche du Midi et confirmée à l'AFP.

Aucune exception. Dans un communiqué, LREM indique avoir "pris connaissance aujourd'hui par voie de presse de la situation de Pierre Cabaré, candidat dans la première circonscription de Haute-Garonne". "À cette occasion, le mouvement souhaite rappeler les conditions posées par la Commission Nationale d'Investiture : chaque candidat à la candidature s'est engagé sur l'honneur à n'avoir jamais été condamné à une peine d'inéligibilité et n'avoir aucune inscription au bulletin n°2 de leur casier judiciaire. Ces deux conditions ne connaissent aucune exception", poursuit le communiqué. 

"La République en marche! a décidé de suspendre l'investiture de Pierre Cabaré. Ce dernier sera entendu dans les tous prochains jours par la Commission Nationale d'Investiture", selon la même source.

"Je n'ai rien coûté à la société". Selon la décision du Conseil constitutionnel, publiée au Journal Officiel le 12 février 2003, Pierre Cabaré avait été déclaré inéligible car son compte de campagne avait été invalidé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Alors candidat sous l'étiquette Cap 21, le candidat a déclaré qu'il "n'y connai[ssait] rien" et ne "sa[vait] pas à l'époque qu'il fa[llait] avoir un mandataire financier" : il avait donc utilisé son "compte personnel".

Une atteinte de ses concurrents. Il a expliqué avoir reçu un kit de campagne du mouvement (profession de foi, bulletins...) et n'avoir payé que "quelques pots de colle" pour ses affiches. "Je n'ai été remboursé de rien, je n'ai rien coûté à la société", rappelle-t-il aujourd'hui. "J'avais déposé mon compte en retard parce que ma femme était gravement malade", souligne-t-il, ajoutant qu'il n'était alors "plus dans la campagne". "Je suis honnête. Aujourd'hui, j'ai des comptes qui sont précis, au cordeau", a-t-il déclaré, voyant dans la révélation de cette information "un coup porté par [ses] concurrents qui ne trouvent rien d'autre que ça pour atteindre [son] intégrité".

Plusieurs fois candidat. Pierre Cabaré, 59 ans, prothésiste dentaire, s'est présenté à différentes élections en Haute-Garonne depuis 1997, sans étiquette, sous les couleurs de l'UDI ou de Cap 21. Il a indiqué à l'AFP ne pas avoir mentionné cette année d'inéligibilité lors de sa demande d'investiture. Plus tôt dans la soirée, le candidat LR sur la 1ère circonscription, François Chollet, avait demandé dans un communiqué "au mouvement LREM de clarifier sa position et de prendre en responsabilité les décisions les plus appropriées fort de cette information nouvelle".