Pour Jean-Luc Mélenchon, cette démonstration de force n’est que le début de la lutte. 1:41
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Alexis Delafontaine
La "marche contre la vie chère" organisée par la Nupes dimanche a rassemblée 140.000 manifestants selon les organisateurs, 30.000 selon les autorités. Mardi, la tension sociale risque de monter d'un cran puisqu'une grève interprofessionnelle est annoncée. Pour Jean-Luc Mélenchon, cette grogne sociale est surtout une opportunité politique.

La tension sociale va monter d'un cran mardi. La grève interprofessionnelle devrait toucher de nombreux secteurs : les centrales nucléaires, les transports (SNCF, RATP, chauffeurs routiers...) mais aussi les personnels des écoles et des crèches, ainsi que les éboueurs et les agents municipaux.

Un mouvement de contestation attisé par la Nupes et plus particulièrement par Jean-Luc Mélenchon qui a voulu tester la mobilisation dimanche avec la "marche contre la vie chère" qui a réuni, selon les organisateurs, 140.000 manifestants, 30.000 selon les autorités et un cabinet indépendant. Pour le leader insoumis, cette grogne sociale, est surtout une opportunité politique. 

Jean-Luc Mélenchon se rêve toujours Premier ministre

Pour Jean-Luc Mélenchon, cette démonstration de force n’est que le début de la lutte et il appelle à amplifier le mouvement, en s’associant avec les syndicats. "Le 18 octobre, il y a un appel à la grève générale ! N'y manquez pas ! Ne laissez pas votre devoir et votre place au combat à d'autres. Nous sommes en train de dessiner la construction d'un nouveau Front populaire qui exercera le pouvoir dans son pays !" s'est-il exclamé.

Le nouveau front populaire, c’est-à-dire l’alliance entre les syndicats et les partis politiques, pour un résultat dans la rue mais également dans les urnes. 

Cette nouvelle ambition du leader insoumis est surtout une nouvelle opportunité de revenir sur le devant la scène. Car Jean-Luc Mélenchon est en retrait de la vie médiatique depuis l’affaire Adrien Quatennens. En réalité, Jean-Luc Mélenchon veut paralyser l’action du gouvernement pour provoquer une dissolution, toujours avec le même espoir, celui de "devenir Premier ministre".

L’ambition de trop ?

Mais pour Marion,  militante féministe présente à la marche, c’est l’ambition de trop. "Si tu mobilises sur des bases qui ne sont pas saines, je trouve que ce n'est pas très efficace. Qu'il laisse la place à d'autres personnes", lance-t-elle. Marion n'est pas la seule à penser ainsi. En interne, certains députés insoumis souhaitent également que Jean-Luc Mélenchon laisse sa place.