IVG : le gouvernement va «porter ce combat au niveau européen», assure la porte-parole

Prisca Thevenot
Prisca Thevenot. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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"La France doit désormais porter ce combat au niveau européen", a déclaré Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, après l'inscription de l'IVG dans la Constitution française, votée à une écrasante majorité au Congrès de Versailles (780 voix pour, 72 contre).

Après l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, "la France doit désormais porter ce combat au niveau européen", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. La loi fondamentale n'est pas encore scellée - Emmanuel Macron présidera une cérémonie à cette fin vendredi - mais l'exécutif envisage déjà d'aller plus loin sur l'IVG.

Après le vote "à une écrasante majorité" du Congrès lundi (780 voix pour, 72 contre), "la France doit désormais porter ce combat au niveau européen", a déclaré Prisca Thevenot lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "En 2022, le président de la République avait d'ailleurs fait part de sa volonté d'inscrire le droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", a rappelé la porte-parole du gouvernement.

La clause de conscience "doit pouvoir continuer à exister"

Un engagement toujours d'actualité selon sa collègue à l'Egalité Femme-Hommes, Aurore Bergé, qui a assuré dans la foulée : "Évidemment que nous souhaitons garantir l'inscription de l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux". Les deux ministres n'ont toutefois pas indiqué si le gouvernement soutiendrait la résolution déposée en ce sens par les députés de La France insoumise.

Interrogée sur la double clause de conscience des médecins qui peuvent refuser de pratiquer des avortements, Aurore Bergé a par ailleurs estimé que la clause "doit pouvoir continuer à exister". La France insoumise a assuré lundi qu'elle souhaitait porter ce combat du Planning familial contre la clause de conscience des médecins, spécifique à l'IVG.

"C'est une liberté que les médecins, que l'ensemble d'ailleurs des professionnels de santé doivent pouvoir conserver", a insisté la ministre, rappelant qu'ils avaient "aussi une obligation légale" d'"immédiatement réorienter la patiente" de telle sorte qu'"elle ne se retrouve pas hors des délais légaux parce qu'elle aurait été désorientée".