Invitée sur Europe1 et CNews vendredi matin, la candidate RN à l'élection présidentielle est revenue sur la déclaration d'Emmanuel Macron lors du débat d'entre-deux tours - et lors de son déplacement jeudi à Saint-Denis - qui a affirmé qu'une interdiction du port du voile pourrait entrainer une "guerre civile". Elle a estimé que les propos du président-candidat "sont très insultants pour les musulmans".
"Emmanuel Macron change de position par opportunité"
Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron joue la carte de l'"en même temps" sur la question du port du voile. "Je me souviens de lui disant que le voile pose un problème de civilité. Je me souviens de son ministre Jean-Michel Blanquer disant que le voile n'a rien à faire en France... donc il change aujourd'hui de position par opportunité", a-t-elle posé.
"Ce propos [de guerre civile] est extrêmement insultant, pas à mon égard, mais à l'égard des musulmans. Parce qu'il voudrait dire que si l'on mettait en place une loi qui interdirait le voile, ça entrainerait des émeutes. Donc qu'un certain nombre de Français de confession musulmane seraient prêts à entrer en sécession avec la loi et refuseraient de s'y soumettre", a poursuivi la candidate RN. "Et moi je ne le crois pas, je leur fais confiance."
"Un inflation de femmes qui portent le voile"
Concernant son programme, Marine Le Pen a également rappelé que la question du port du voile "n'est qu'une toute petite partie de son projet". "Le mot voile n'est pas dans mon projet. L'objectif de cette loi est la lutte contre l'islamisme parce que c'est ce qui a suscité le terrorisme sur notre territoire", a affirmé la candidate RN.
"Et dans le cadre de ce projet de loi, je considère que les islamistes font peser sur les femmes une pression inadmissible et les obligent. Ce qu'on observe dans notre pays depuis dix ans, c'est une inflation de femmes qui portent le voile. Et celles qui ne le portent pas son isolées, mises de coté et jugées. Et ça, en France, sur le territoire national en 2022, je ne peux pas l'accepter."