INFORMATION EUROPE 1 - "Grand débat national" : diminution du nombre de parlementaires, référendums... Ce que veulent les premiers contributeurs en ligne

Assemblée nationale AFP 2:22
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Aurélie Herbemont, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Près de 90% des 5.000 premiers contributeurs en ligne demandent une réduction du nombre de députés et de sénateurs. Ils sont quasiment autant à souhaiter davantage de référendums locaux.
INFO EUROPE 1

Le "grand débat national", ouvert lundi sur la plateforme granddebat.fr, n'en est qu'à ses débuts, mais le succès est déjà là : jeudi matin, plus de 39.000 contributions avaient été déposées sur la transition écologique, plus de 38.000 sur la fiscalité, plus de 36.000 sur l'organisation de l'État et plus de 37.000 sur la démocratie. C'est sur ce dernier point qu'Europe 1 s'est penché.

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Les élus, des "vendus, voleurs, égoïstes". La proposition la plus réclamée, c'est la diminution du nombre de parlementaires : sur les 5.000 premiers contributeurs, ils sont 87% à souhaiter moins de députés et moins de sénateurs, qui sont aujourd'hui 925.

Si, dans les commentaires, les maires sont loués car "proches des citoyens", tous les autres élus sont lourdement critiqués : "Tous des vendus, des voleurs, des égoïstes", peut-on lire. Ils sont également accusés de "s'engraisser sur le compte des citoyens". Le Sénat est particulièrement vilipendé, au point qu'il n'est pas rare de lire des contributions réclamant sa suppression pure et simple.

Deux tiers des contributeurs pour le tirage au sort. L'autre enseignement, c'est que les citoyens qui s'expriment sur le site ont envie de référendums. 82% d'entre eux en veulent au niveau local et 60% veulent se prononcer au niveau national. Une envie de démocratie directe qu'on retrouve aussi dans la proposition du tirage au sort de citoyens afin qu'ils soient mieux associés à la décision publique. Cette proposition séduit 67% des internautes.

Décalage avec la position de l'exécutif. Reste à savoir dans quelle mesure le gouvernement tiendra compte de ces revendications. Emmanuel Macron prônait, en 2017, une réduction d'environ un tiers du nombre de parlementaires, mais pas la suppression du Sénat. Et au moment d'annoncer début octobre une reprise de l'examen de la réforme constitutionnelle pour janvier (avant d'être de nouveau reportée), ce chiffre d'un tiers de parlementaires en moins n'avait pas été rappelé, signe des tensions avec la Chambre haute sur ce sujet.