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Élise Denjean, édité par Pauline Rouquette
S'augmenter ou pas ? Les polémiques se multiplient concernant les indemnités versées aux maires élus ou réélus. Europe 1 fait le point sur les différentes stratégies adoptées par les édiles, notamment RN et EELV, qui ont souvent décidé en fonction de leurs mandats annexes.
ENQUÊTE

Depuis l’installation des conseils municipaux, les polémiques se multiplient au sujet des indemnités versées aux maires élus ou réélus. Lundi, c’était au tour de Lyon de décider d’augmenter le salaire de ses élus siégeant à la Métropole. Mais si tous sont soumis à un plafond selon le nombre d’habitants de leur commune, chacun choisit une stratégie différente, notamment en fonction des autres mandats exercés.

Toucher plus, en renonçant à d'autres indemnités

Tout d’abord, il y a ceux qui ont voulu se rapprocher du plafond, à l’instar de Louis Aliot, à Perpignan. Le maire Rassemblement national (RN) va donc voir son salaire augmenter de 17%, mais renonce, dans le même temps, à toucher son indemnité de cinquième vice-président de la Métropole. Au sein du RN, même stratégie pour Romain Lopez, fraîchement élu à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. Le jeune maire a, lui, obtenu une rallonge, indiquant avoir "abandonné" son poste à la région pour se consacrer pleinement à sa ville.

Argument similaire à Douai, où Frédéric Chéreau a été réélu pour un second mandat. L’indemnité du maire PS a, elle aussi, été revue à la hausse de plus de 1.800 euros bruts par mois. Une somme qui correspond à son indemnité pour la vice-présidence de l’agglomération qu’il a perdue.

Les maires EELV ont baissé leur salaire

Les maires écologistes quant à eux, ont opté pour la sobriété. Plusieurs nouveaux édiles ont donc décidé de baisser leur salaire. Comme à Besançon, Strasbourg, ou encore Poitiers. "Pour moi, c’était vraiment important qu’il puisse y avoir un écart maximal de 1 à 5 entre l’indemnité de la maire et celui du conseiller municipal délégué puisque tous les élus seront sur le terrain. C’est pour ça que j’ai réduit mon indemnité de 30%", a expliqué Léonore Moncond’huy, dimanche sur Europe 1.

Mais le partage a ses limites. En effet, si le cumul des mandats est interdit depuis 2017, le cumul des indemnités, lui, est parfois toujours possible, notamment quand le maire est par ailleurs président ou vice-président de métropole, conseiller régional ou départemental. Ce qui est le cas de tous les maires EELV qui ont baissé leur salaire.