Immigration : le RN n'exclut pas de voter en faveur de la «petite loi» du gouvernement

Marine Le Pen n'exclut pas de voter en faveur du projet de loi immigration du gouvernement.
Marine Le Pen n'exclut pas de voter en faveur du projet de loi immigration du gouvernement. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Marine Le Pen n'exclut pas de voter en faveur du projet de loi sur l'immigration, seulement si son article sur des régularisations de sans-papiers est supprimé. La cheffe de file RN a également jugé que cela ne règlera pas "le problème de l'immigration clandestine".

Marine Le Pen n'a pas exclu dimanche que son groupe vote en faveur du projet de loi sur l'immigration si son article sur des régularisations de sans-papiers est supprimé, tout en jugeant qu'il ne règlera pas "le problème de l'immigration clandestine". "Une petite loi avec des petites mesures qui améliorent un tout petit peu la situation, on peut la voter", a expliqué la cheffe de file des députés RN, dans l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.

"Notre gouvernement est dans l'incapacité totale de gérer l'immigration clandestine", selon Marine Le Pen

"Il y a quelques mesures qui améliorent un peu les procédures", a-t-elle estimé, répondant par l'affirmative à la question de savoir si l'éventuel retrait de l'article 3 du projet de loi pourrait permettre à son groupe de voter en faveur du texte. Il s'agit de l'article le plus contesté par la droite et l'extrême droite, qui doit permettre de régulariser des étrangers sans-papiers travaillant dans les métiers en tension.

 

"Mais ça ne va pas bouleverser notre incapacité totale à gérer l'immigration", a insisté Marine Le Pen au sujet du texte du gouvernement. En cas de vote favorable, "je viendrai dire aux Français que ce n'est pas ce qui règlera le problème de l'immigration clandestine". "Notre gouvernement est dans l'incapacité totale non seulement de gérer l'immigration clandestine, mais la vérité c'est qu'il n'y a jamais eu autant d'immigration légale que sous Emmanuel Macron", a-t-elle affirmé.

Marine Le Pen appelle à "une dissolution de l'Assemblée"

Marine Le Pen a par ailleurs estimé que le gouvernement, contraint de recourir de nombreuses fois à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote des textes à l'Assemblée, "devrait constater que dans la situation dans laquelle il est, il devrait revenir aux urnes". "Quand on se retrouve dans une situation telle que celle-là, on procède à la dissolution de l'Assemblée", a-t-elle jugé, tout en se disant convaincue qu'Emmanuel Macron n'y aurait pas recours "parce qu'il sait qu'il en sortirait affaibli".

Le projet de loi sur l'immigration arrive dans l'hémicycle du Sénat le 6 novembre. Il devrait ensuite être programmé en décembre à l'agenda de l'Assemblée.