Immigration : Elisabeth Borne dénonce «une union sacrée entre la Nupes et l'extrême droite»

Elisabeth Borne
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avec AFP / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Ce mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a dénoncé "une union sacrée entre la Nupes et l'extrême droite", lors du rejet lundi à l'Assemblée nationale du projet de loi sur l'immigration. Elle a également accusé Boris Vallaud, patron des députés PS, d'avoir "mis de côté (ses) convictions" et d'avoir "choisi de mêler (ses) voix avec celles de l'extrême droite".

Elisabeth Borne a dénoncé mardi "une union sacrée" entre l'alliance de gauche Nupes et l'extrême droite, lors du rejet lundi à l'Assemblée nationale du projet de loi sur l'immigration, qui a pris la forme à ses yeux d'une "alliance contre nature". "Vous ne leur proposez (aux Français, NDLR) qu'une union sacrée entre la Nupes et l'extrême droite. Vous ne leur proposez que le chaos. C'est irresponsable, c'est dangereux", a d'abord affirmé la Première ministre à la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Malgré vos tentatives pour empêcher le débat, nous ne renoncerons pas à apporter des mesures fortes pour nos concitoyens", a-t-elle insisté, en lançant à la députée, dans le brouhaha: "Vous êtes fâchée avec la démocratie et votre groupe avec".

"Le choix de l'irresponsabilité"

Elisabeth Borne a ensuite accusé Boris Vallaud, patron des députés PS, d'avoir "mis de côté (ses) convictions", d'avoir "choisi de mêler (ses) voix avec celles de l'extrême droite" et d'avoir "fait le choix de l'irresponsabilité". Face à Eric Ciotti, député président du parti Les Républicains, elle a "salué l'engagement du ministre de l'Intérieur" Gérald Darmanin et lui a dit "toute (sa) confiance" avant d'accuser LR d'avoir "refusé le débat" dans une "alliance contre nature" avec la Nupes et le RN. "Comme pour tous les textes, nous cherchons des compromis. Comme pour plus de 50 textes depuis 18 mois, nous savons que nous pouvons y parvenir", a-t-elle assuré. "La recherche d'accords reste notre méthode."

La cheffe du gouvernement a enfin dit à la présidente du groupe des écologistes, Cyrielle Châtelain, qu'elle ne serait "pas fière" à sa place d'avoir "refusé le débat" et "fait voter un motion grâce aux voix de l'extrême droite", là encore dans une "alliance contre nature". Le gouvernement entend convoquer "au plus vite" une Commission mixte paritaire (CMP), réunissant des députés et des sénateurs, pour tenter de trouver un compromis sur le projet de loi immigration.