Immigration clandestine, trafic de crack... Les enjeux de la visite de Gérald Darmanin à Dakar

  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard , modifié à

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se rend au Sénégal ce mardi, deux jours après sa visite en Algérie. Avec son homologue, il abordera divers sujets et notamment la question de l'immigration. Paris et Dakar veulent renforcer leurs liens pour mieux réguler ces flux migratoires. 

Après l'Algérie , cap sur le Sénégal pour Gérald Darmanin . Le ministre de l'Intérieur doit rencontrer son homologue à Dakar ce mardi pour parler sécurité, coopération dans le domaine du sport, mais surtout immigration. Néanmoins, cette fois-ci, l'exécutif français n'envisage pas de réduire le nombre de visas en provenance du Sénégal comme ce fut le cas pour les pays du Maghreb et notamment le Maroc où la ministre des Affaires Étrangères, Catherine Colonna, s'est rendue il y a quelques jours. Paris et Rabat ont d'ailleurs enterré la hache de guerre à l'occasion de ce déplacement et ont rétabli une relation consulaire "normale". 

À Dakar, il sera question pour Gérald Darmanin de raccourcir la durée d'obtention des titres de séjour côté sénégalais, mais aussi de renforcer la lutte contre l'immigration clandestine. Concernant les visas, la France en a distribué au 30 novembre dernier près de 50.000, soit quasiment le même nombre qu'avant la crise.

La question du trafic de crack

Parmi ces visas, 4.000 ont été octroyés à des étudiants. Un chiffre qui, selon Beauvau, a doublé entre 2015 et 2020. Le ministre de l'Intérieur visitera d'ailleurs un centre de demande de visas juste après un entretien avec le Premier ministre sénégalais Amadou Ba. Les deux hommes évoqueront, entre autres, le trafic de crack dont le Sénégal est un acteur majeur.

Ils échangeront également sur le suivi de l'opération Forceval qui avait conduit, en octobre dernier, à l'évacuation d'un campement de consommateurs de crack dans le nord de Paris . 24 clandestins ont été expulsés depuis. Paris et Dakar visent ainsi un meilleur partage des informations et souhaitent augmenter le nombre d'officiers de liaison sénégalais en France pour faciliter les expulsions.