Emmanuel Macron est attaqué par l'opposition sur son bilan en matière de sécurité. 1:19
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel
Plusieurs faits-divers ont replacé le thème de la sécurité au cœur du débat politique. Un thème sur lequel Emmanuel Macron est particulièrement attaqué par l'opposition, qui dépeint un président de la République qui ne serait pas à l'aise sur ce sujet. Du côté de l'Élysée, on insiste sur les moyens mis en place depuis 2017. 

Un policier tué mercredi à Avignon, des violences urbaines ce week-end à Fréjus...De nouveaux fait divers ont secoué l'actualité ces derniers jours, et viennent mettre en difficulté le sommet de l'État. L’exécutif se retrouve en effet à nouveau sous le feu des critiques sur les questions de sécurité et d'autorité, avec cette idée qu’Emmanuel Macron ne serait pas à la hauteur ni à l’aise avec ces deux sujets. Ce soupçon se base notamment sur la hausse de 25% des affrontements entre bandes sur un an.

Ces statistiques sont certes à mettre en parallèle avec la forte baisse des vols à mains armés ou la stabilisation des homicides, mais qu’importe les chiffres : le ressenti de l’insécurité existe. Et la politique fait son œuvre. "Les oppositions bouffent dessus", s'agace ainsi un membre de cabinet. 

"Il y a des actes"

À l’Élysée, on reconnait une "lassitude collective" après les récents faits divers, ainsi qu'une "banalisation de la violence". "Il y a peut-être un problème de récit, car il y a des actes", veut croire un conseiller qui rappelle les investissements dans le matériel des policiers ou encore les 10.000 recrutements. "On remet les gens sur le terrain", plaide ce proche du président de la République. 

Reste que la question continue de se poser : Emmanuel Macron peut-il changer son image sur la sécurité ? Au sommet de l’État, on affirme que les moyens déployés depuis 2017 finiront par payer, mais certains macronistes réclament déjà une meilleure réponse judiciaire. "Il y a un problème d’exécution de la justice", confie un proche de l'hôte de l'Élysée, tandis qu'un important député renchérit : "Il faut secouer plus fort".