Benjamin Griveaux a renoncé dans sa course à la mairie de Paris vendredi. 3:00
  • Copié
Marine Protais, édité par Jonathan Grelier
À la suite du retrait de la candidature de Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris, Europe 1 est allé à la rencontre de Parisiens du 17e arrondissement, là où l'ex-tête de liste LREM était candidate. Dans les rues, plus d'étonnement que de condamnation.

La campagne pour l'élection municipale de Paris a connu un tournant vendredi avec le renoncement du candidat de La République en marche Benjamin Griveaux. Ce retrait fait suite à la diffusion d'une vidéo intime à caractère sexuel sur un site désignant clairement l'homme politique. Dans les rues de la capitale, les électeurs parisiens ne comprennent pas toujours la décision du candidat déchu, arguant du respect de la vie privée. C'est le cas de cette habitante, qui fait part de son étonnement au micro d'Europe 1 vendredi : "Il fait de la politique, pourquoi l'attaquer dans sa vie privée ? C'est peut-être vrai, c'est peut-être faux, on s'en fiche, ça ne nous regarde pas !"

"Les réseaux sociaux cherchent à détruire les gens"

"C'est vraiment scandaleux qu'il soit obligé de démissionner à cause de ça", s'indigne une autre. "C'est un acte de sa vie privée. Les réseaux sociaux aujourd'hui cherchent à détruire les gens, leur réputation et autre. On ne peut pas juger un homme sur quelque chose qu'il a fait dans sa vie privée et qui ne touche à l'intégrité de personne."

"Je suis quand même étonné qu'on puisse retrouver des vidéos"

D'autres sont plus nuancés. "On n'a pas à s'immiscer dans la vie des gens. Après, je suis quand même étonné qu'on puisse retrouver des vidéos. Tous ces personnages politiques ont toujours des casseroles derrière eux en vidéos, en écoutes. Quand on est un personnage public et politique, je pense qu'on devrait faire un tout petit peu plus attention à sa vie privée", estime un homme quelques rues plus loin.

Une autre riveraine conclut : "J'ai rien pour ou contre lui-même, mais ça ne fait que contribuer à détourner les gens de la vie politique et de la participation en démocratie."