"Hommage" au maréchal Pétain : Alexis Corbière dénonce "l'errance mémorielle" d'Emmanuel Macron

Pour Alexis Corbière, Emmanuel Macron ne doit pas s'exprimer à la manière d'un professeur d'histoire sur le passé de la France.
Pour Alexis Corbière, Emmanuel Macron ne doit pas s'exprimer à la manière d'un professeur d'histoire sur le passé de la France. © Europe 1
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, jeudi, le député La France insoumise Alexis Corbière a critiqué les propos d'Emmanuel Macron à propos du maréchal Pétain, tenus mercredi.
INTERVIEW

Pour Alexis Corbière, Emmanuel Macron "ne maîtrise pas bien ce qui est en train d'avoir lieu" avec ses propos polémiques sur le maréchal Pétain, qu'il a qualifié mercredi de "grand soldat" de la Première Guerre mondiale. "Il fait un parcours mémoriel qui ne peut pas être une errance", a dénoncé le député La France insoumise sur Europe 1, jeudi, à propos de la semaine de commémorations auxquelles participent le chef de l'État.

"Pas légitime" que la République lui rende hommage. "Si ça commence par là, en nous expliquant qu'il est légitime que la République rende hommage à celui qui va tuer la République pendant quatre ans, qui va mettre en place une législation antisémite (…), cet homme, il n'est pas légitime que la République lui rende hommage", s'est emporté celui qui est également professeur d'histoire. "Sa parole doit rester forte et compréhensible", a-t-il poursuivi au micro d'Audrey Crespo-Mara.

Une comparaison malvenue avec les propos de de Gaulle. "Il n'a pas à nous expliquer dans l'Histoire quel était le rôle du maréchal Pétain. (…) La parole du président de la République doit avoir une portée symbolique particulière", a-t-il ensuite développé, replaçant les propos du général de Gaulle, qui affirmait en 1966 que "la gloire qu'il acquit à Verdun (…) ne saurait être contestée ou méconnue par la patrie", dans un contexte où "il fallait réintégrer cette mémoire-là dans l'histoire nationale". "Là, on est 100 ans plus tard et je ne crois pas qu'il y ait un enjeu à parler aux pétainistes français", a-t-il estimé.