Hénin-Beaumont vote une motion anti-migrants

Steeve Briois, maire de la ville et l'un des vice-présidents du FN chargé des exécutifs locaux.
Steeve Briois, maire de la ville et l'un des vice-présidents du FN chargé des exécutifs locaux. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette initiative est symbolique. Aucun projet connu de centre officiel d'accueil de migrants n'existe dans le département.

Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, dominé par le Front national, a voté vendredi la motion "Ma commune sans migrants". Steeve Briois, maire de la ville et l'un des vice-présidents du FN chargé des exécutifs locaux, avait lancé en septembre une association de maires "Ma commune sans migrants", expliquant vouloir "forcer les municipalités à se positionner", notamment à droite, sur ce sujet.

"Menace l'exercice des libertés individuelles". "Considérant que l'accueil des migrants génère un coût financier et social (...), que ces installations engendrent des tensions avec les riverains et des troubles à l'ordre public, asphyxie l'économie locale et menace l'exercice des libertés individuelles, la ville d'Hénin-Beaumont s'engage à s'opposer au plan d'accueil des migrants consécutif au démantèlement de la jungle de Calais", a notamment lu lors du conseil Steeve Briois, énonçant une charte en huit points.

"Une honte pour notre ville". "C'est une charte indigne, une honte pour notre ville où existe une tradition d'accueil qui a permis notamment que des immigrés polonais travaillent dans les mines", a dénoncé l'élu communiste David Noël. "Personne ne leur a demandé de dépenser des euros pour construire un centre d'accueil à Hénin-Beaumont. Ils veulent juste gesticuler", a abondé Marine Tondelier, élue EELV.

A Fréjus et Beaucaire aussi. La motion "Ma commune sans migrants" a également été votée par les conseils municipaux de plusieurs communes, notamment Fréjus, dans le Var et Beaucaire, dans le Gard.